Volkswagen face à une possible fermeture de son usine historique en Europe

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Par Josephine Martin
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Usine Volkswagen fermée avec des grilles et un ciel sombre.

ParisVolkswagen effectue des choix cruciaux dans un marché difficile. Le directeur financier de l'entreprise a informé 25 000 employés que le marché automobile en Europe a fortement chuté après la pandémie, avec des ventes annuelles réduites d'environ 2 millions d'unités par rapport à 2019. Cela signifie que Volkswagen produit 500 000 voitures en moins.

Le groupe Volkswagen a réalisé un bénéfice opérationnel de 10,1 milliards d'euros au premier semestre de l'année, soit une baisse de 11% par rapport à l'année précédente en raison de coûts plus élevés, malgré une légère augmentation des ventes. La division des voitures particulières est particulièrement préoccupante, avec un plongeon des bénéfices de 68% au deuxième trimestre et une marge bénéficiaire très faible. Cette chute s'explique principalement par les coûts de restructuration et par la hausse des salaires. De plus, les ventes de véhicules électriques de Volkswagen progressent lentement, en partie à cause du coût élevé des batteries et de la réduction des subventions pour les consommateurs.

La pression monte car les voitures électriques chinoises, plus abordables, gagnent en popularité en Europe. VW doit également faire face à une baisse de ses bénéfices sur les voitures électriques en raison de coûts élevés et d'une adoption lente par les consommateurs.

Voici quelques points clés :

  • Le marché automobile européen subit une forte contraction après la pandémie.
  • Le bénéfice opérationnel de Volkswagen baisse de 11 % au premier semestre.
  • La division des voitures particulières de VW enregistre une chute de 68 % de ses bénéfices au deuxième trimestre.
  • Les pressions concurrentielles des véhicules électriques chinois augmentent.
  • Volkswagen doit respecter les limites strictes d'émissions de l'UE dès l'année prochaine.

Fermer une usine en Allemagne serait une première pour Volkswagen, un pilier de la renaissance et de la renommée du pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Les représentants des travailleurs y exercent une forte influence, occupant la moitié des sièges au conseil d'administration et disposant d'un pouvoir de vote important. Cela complique la réduction des coûts et nécessite de longues négociations.

Le gouvernement allemand, déjà critiqué pour ses désaccords internes, souhaite éviter les réactions négatives liées à la fermeture d'usines. Le chancelier Olaf Scholz a discuté de cette question avec la direction de VW mais a précisé que la décision finale appartient à l'entreprise.

Les travailleurs estiment que la direction néglige des questions cruciales, telles que la mise à disposition de véhicules électriques abordables pour les débutants. Ils craignent que la simple réduction des coûts de main-d'œuvre ne résolve pas les problèmes de Volkswagen. Au lieu de cela, ils pensent que l'entreprise doit proposer des idées novatrices et améliorer ses produits.

Volkswagen doit relever le défi de réduire les coûts, de maintenir la motivation des employés et de rester compétitif dans un marché en constante évolution. Ce qui se passe chez VW pourrait servir d'exemple pour l'ensemble de l'industrie automobile européenne, confrontée aux mêmes enjeux.

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