Nouvelle étude : révélations sur les recettes ancestrales de focaccia du néolithique tardif
ParisLes chercheurs ont découvert des preuves archéologiques significatives indiquant que les habitants de la période néolithique tardive possédaient une tradition culinaire avancée, en particulier pour la préparation de grands pains aromatisés et de focaccias. Cette étude, dirigée par des experts de diverses universités, dévoile que les communautés agricoles établies dans le croissant fertile du Proche-Orient participaient à ces activités collectives de cuisson. La découverte se concentre principalement sur les plateaux décortiqué, des contenants de cuisson spéciaux retrouvés sur différents sites archéologiques.
Les résultats de l'étude soulignent plusieurs points essentiels :
Les plateaux fabriqués en argile grossière possédaient des surfaces internes particulières avec des rainures pour faciliter le retrait du pain. Les pains cuits sur ces plateaux pesaient environ 3 kg, indiquant qu'ils étaient destinés à être partagés. Des céréales telles que le blé et l'orge étaient moulues en farine pour préparer ces pains. Certains pains contenaient des graisses animales et des assaisonnements à base de plantes, révélant une variété de saveurs.
Cette découverte éclaire nos connaissances sur les habitudes alimentaires et les interactions sociales des personnes à l'époque néolithique. La préparation du pain jouait un rôle central dans leurs cérémonies et rassemblements, car les grandes miches étaient probablement destinées à être partagées. Ils s’essayaient à diverses saveurs et ingrédients, démontrant ainsi leurs compétences culinaires naissantes et partageant leurs idées avec les autres, tout en utilisant les ressources à leur disposition.
La recherche explore une vaste région située entre l'actuelle Syrie et la Turquie, montrant que cette tradition était répandue dans de nombreux lieux. Elle démontre comment la cuisson communautaire a contribué à rassembler les gens et à échanger des idées, ce qui pourrait avoir influencé les pratiques actuelles de la pâtisserie, où les réunions de groupe et le partage de nourriture sont fréquents.
La découverte de résidus organiques révèle que les gens utilisaient à la fois des graisses animales et des assaisonnements végétaux dans leur alimentation, ce qui montre un régime comprenant des végétaux et des animaux. Cela suggère qu'ils avaient conscience de la nécessité d'un régime équilibré pour obtenir divers nutriments bien avant l'apparition de la science nutritionnelle moderne.
Les découvertes indiquent que les premiers humains maîtrisaient l'art de la boulangerie. À l'époque néolithique, ils utilisaient des fours en forme de dôme et pouvaient réguler les températures, ce qui démontre une grande connaissance de la cuisine. Cette aptitude, remarquable pour l'époque, a probablement influencé l'évolution des méthodes culinaires futures.
Cette étude nous offre un aperçu de l'histoire de la focaccia et des pains similaires, et elle nous aide à comprendre comment les communautés agricoles anciennes ont évolué socialement et technologiquement.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41598-024-78019-9et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Sergio Taranto, Adrià Breu Barcons, Marta Portillo, Marie Le Miere, Anna Bach Gomèz, Miquel Molist, Cristina Lemorini. Unveiling the culinary tradition of ‘focaccia’ in Late Neolithic Mesopotamia by way of the integration of use-wear, phytolith & organic-residue analyses. Scientific Reports, 2024; 14 (1) DOI: 10.1038/s41598-024-78019-9Partager cet article