Une étude révèle : presque la moitié des calories des tout-petits proviennent d’ultratransformés.
ParisLes chercheurs de l'University College London (UCL) ont révélé qu'au Royaume-Uni, les tout-petits consomment près de la moitié de leurs calories quotidiennes sous forme d'aliments ultra-transformés (AUT). À sept ans, ce chiffre grimpe à 59 %. Cette étude s'appuie sur les données de la cohorte de jumeaux Gemini, portant sur des enfants nés en 2007 et 2008. Pendant trois jours, les parents ont noté l'alimentation de leurs enfants, mettant en évidence une tendance inquiétante à consommer trop d'aliments transformés dès le plus jeune âge.
Les tout-petits consomment souvent différentes sortes d'aliments ultratransformés, qui sont des aliments très transformés.
- Yaourts aromatisés
- Céréales complètes pour le petit-déjeuner
- Céréales sucrées
- Pain blanc
- Desserts
Certains produits qui semblent sains contiennent en réalité beaucoup de sucre et de sel, ce qui peut être nocif. Le système de classification Nova a permis de trier ces aliments et a révélé que beaucoup d'entre eux sont des produits industriels. Ils comprennent notamment des ingrédients tels que des émulsifiants et des édulcorants artificiels dans l'alimentation des enfants.
Effets à long terme des aliments ultra-transformés sur les tout-petits
Les spécialistes s'inquiètent des conséquences à long terme. Les jeunes enfants qui consomment beaucoup d'aliments ultra-transformés (AUTs) absorbent trop de sucres libres, bien au-delà des 5 % de l'apport calorique quotidien recommandés au Royaume-Uni. Cela peut entraîner de mauvaises habitudes alimentaires qui persistent à l'âge adulte. Consommer de nombreux AUTs rend les tout-petits 9,4 fois plus susceptibles de rester dans le groupe des plus gros consommateurs d'AUTs à l'âge de sept ans.
Le prix et la publicité des aliments ultra-transformés influencent les choix d'achat des consommateurs. Les aliments plus sains, tels que les fruits et légumes, sont souvent plus coûteux. Les étiquettes alimentaires peuvent induire les parents en erreur, leur faisant croire que certains aliments ultra-transformés sont bénéfiques pour la santé. Cela complique la tâche des parents souhaitant offrir des repas nutritifs à leur famille.
Les politiques publiques sont nécessaires pour résoudre ce problème. Parmi les mesures possibles, on pourrait restreindre les publicités pour les aliments malsains destinées aux enfants, ajouter des étiquettes d'avertissement sur les produits sucrés et offrir un soutien financier pour des options alimentaires fraîches. Les parents rencontrent des difficultés à gérer les coûts tout en fournissant des repas sains. Les futurs plans doivent prendre en compte l'attrait des aliments transformés qui ont l'air plus sains, comme les bâtonnets ou les soufflés de légumes, et comment ceux-ci influencent les préférences gustatives des enfants. L'étude s'est principalement concentrée sur les groupes blancs et aisés, ce qui souligne la nécessité de recherches incluant des populations plus diversifiées. Comprendre la nutrition dans différentes communautés est crucial pour résoudre ces défis liés à l'alimentation à travers le pays.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1007/s00394-024-03496-7et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Rana E. Conway, Gabriella N. Heuchan, Lisa Heggie, Fernanda Rauber, Natalie Lowry, Hannah Hallen, Clare H. Llewellyn. Ultra-processed food intake in toddlerhood and mid-childhood in the UK: cross sectional and longitudinal perspectives. European Journal of Nutrition, 2024; DOI: 10.1007/s00394-024-03496-7Partager cet article