Israël renforce son contrôle sur la dissidence palestinienne durant le conflit à Gaza
ParisIsraël a intensifié ses efforts pour contrôler et limiter les manifestations parmi ses citoyens palestiniens depuis le début du conflit à Gaza. Selon Adalah, une organisation de défense des droits légaux, plus de 400 citoyens palestiniens d'Israël ont été enquêtés pour « incitation au terrorisme » ou « incitation à la violence ». Plus de la moitié d'entre eux ont été inculpés pénalement ou détenus.
Tensions croissantes en Israël : impacts sur la liberté d'expression et les droits des Palestiniens
Cette répression de la liberté d'expression reflète les tensions profondes au sein de la société israélienne. Israël, qui compte environ 2 millions de citoyens palestiniens, affirme garantir des droits égaux, y compris le droit de vote. Toutefois, nombre de Palestiniens subissent une discrimination marquée, notamment en matière de logement et d'emploi. Le conflit à Gaza a intensifié ces problématiques, entraînant une augmentation notable des actions gouvernementales à l'encontre de ceux perçus comme contestataires.
- Renforcement de la surveillance : Les autorités ont intensifié la surveillance en ligne pour repérer les expressions de soutien à Gaza.
- Conséquences juridiques : De nouvelles lois permettent la détention pour des publications considérées comme un appui au terrorisme, même sans liens clairs avec des groupes violents.
- Répercussions sociales : Les contestataires rencontrent des problèmes professionnels, une perte d'emploi et une pression sociale intense.
Le gouvernement israélien affirme que ces mesures sont nécessaires pour la sécurité nationale. Cependant, les critiques estiment que qualifier de nombreuses expressions d'« incitation » restreint la liberté d'expression. De nombreux citoyens palestiniens pensent que soutenir Gaza est une question de liens historiques et familiaux, et non de soutien au terrorisme. Itamar Ben-Gvir, le ministre de la sécurité nationale, dirige un groupe qui surveille les publications sur les réseaux sociaux et les manifestations. Le ministère soutient que la liberté d'expression ne justifie pas l'incitation. Les militants dénoncent un seuil trop bas pour déterminer ce qui constitue une incitation, allant jusqu'à accuser des personnes pour avoir simplement partagé des mèmes ou participé à des manifestations.
La peur d'être poursuivis ou de perdre leur emploi empêche les gens de s'exprimer. Bien qu'il y ait eu des manifestations significatives, comme celles à Umm al-Fahm, elles ont été confrontées à une forte présence policière et le nombre de participants a diminué par rapport aux années précédentes. En revanche, les citoyens juifs d'Israël ont pu organiser des manifestations plus importantes avec moins de contraintes lorsqu'ils ont abordé d'autres sujets, tels que la libération d'otages.
Les différences de traitement des manifestations selon l'ethnicité et leurs motivations mettent en lumière un problème plus vaste. La réaction plus sévère en période de conflit pourrait viser à restreindre le pouvoir politique palestinien, ce qui pourrait affecter l'unité future de la société israélienne.
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