Découverte d’un nouveau dinosaure herbivore aux cornes acérées rappelant les bois de caribou
ParisJoseph Sertich et Mark Loewen ont déniché un nouveau dinosaure nommé Lokiceratops rangiformis. Ce dinosaure herbivore vivait il y a 78 millions d'années.
Lokiceratops a de grandes cornes acérées sur le bouclier osseux à l'arrière de sa tête. Il possède également des cornes inégales qui ressemblent à des bois de caribou.
Faits Marquants :
- Nom : Lokiceratops rangiformis
- Découvert en : 2019, dans le nord du Montana
- Taille estimée : 6,7 mètres de long, 5 tonnes
- Caractéristique notable : Les plus grandes cornes de frill jamais observées chez un dinosaure à cornes
- Lieu d'exposition : Musée de l'Évolution au Danemark
Sertich et Loewen sont des paléontologues. Sertich travaille à l'Institut Smithsonian de Recherche Tropicale, tandis que Loewen est employé au Musée d'Histoire Naturelle de l'Utah. Ils sont tous deux également affiliés au Musée de l'Évolution au Danemark, où est conservé le Lokiceratops.
En 2019, près de la frontière canado-américaine au nord du Montana, des chercheurs nommés Sertich et Loewen ont découvert le Lokiceratops. En assemblant les fragments d'os, ils ont reconstitué le crâne et ont réalisé qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce de dinosaure.
Lokiceratops est le plus grand dinosaure du groupe des centrosaurinés découvert en Amérique du Nord. Il possède les plus grandes cornes de collerette jamais observées chez un dinosaure à cornes. Contrairement à ses proches, il ne possède pas de corne nasale typique.
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Les cornes du Lokiceratops servaient probablement à attirer les partenaires ou à reconnaître leurs congénères. De nos jours, les oiseaux utilisent les couleurs et motifs de leurs plumes pour ces mêmes raisons. Cette comparaison aide à comprendre la fonction des cornes.
Une nouvelle espèce de dinosaure a été découverte parmi quatre autres espèces dans les mêmes formations rocheuses. Cela indique que cinq dinosaures différents cohabitaient il y a 78 millions d'années dans des marécages et des plaines côtières. Ces zones se trouvaient le long de la rive est de Laramidia, une région à l'ouest de l'Amérique du Nord formée par une mer intérieure.
Parmi ces espèces, trois étaient étroitement apparentées et endémiques. Sertich a souligné que découvrir une telle diversité d'espèces coexistant est rare. Contrairement à la grande variété de grands mammifères d'aujourd'hui, ces animaux anciens vivaient dans une zone restreinte.
Lokiceratops démontre que les espèces peuvent évoluer rapidement dans des zones restreintes. Cette évolution rapide s'observe aussi parfois chez les oiseaux. Cependant, lorsque le Triceratops est apparu 12 millions d'années plus tard, il ne restait plus que deux espèces de dinosaures à cornes entre le Canada et le Mexique. Cette diminution des espèces pourrait être due à un climat plus uniforme.
La découverte du Lokiceratops montre qu'il existait plus de types de dinosaures que nous ne le pensions. Cette nouvelle espèce permet aux scientifiques de mieux comprendre l'arbre généalogique des dinosaures cornus. Elle aide également à comprendre les relations entre les différentes espèces de dinosaures et leur évolution au fil du temps.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.7717/peerj.17224et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Mark A. Loewen, Joseph J. W. Sertich, Scott Sampson, Jingmai K. O’Connor, Savhannah Carpenter, Brock Sisson, Anna Øhlenschlæger, Andrew A. Farke, Peter J. Makovicky, Nick Longrich, David C. Evans. Lokiceratops rangiformis gen. et sp. nov. (Ceratopsidae: Centrosaurinae) from the Campanian Judith River Formation of Montana reveals rapid regional radiations and extreme endemism within centrosaurine dinosaurs. PeerJ, 2024; 12: e17224 DOI: 10.7717/peerj.17224Partager cet article