Le réchauffement perturbe la symbiose entre micro-organismes, révèle une nouvelle étude

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Par Josephine Martin
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Des organismes minuscules en difficulté dans un environnement d'eau douce en réchauffement.

ParisDes chercheurs de l'Université d'Exeter ont découvert que des températures plus élevées empêchent deux minuscules organismes de collaborer. Ils ont étudié le Paramecium bursaria, un organisme unicellulaire contenant des algues Chlorella. Cette relation est cruciale pour le partage des nutriments et la protection des algues. L'étude a révélé qu'une augmentation de la température de l'eau de 5°C empêche ces organismes de travailler ensemble.

Des chercheurs ont observé:

  • La photosynthèse nette a chuté à zéro.
  • L'efficacité d'utilisation du carbone a fortement diminué.
  • Les algues sont devenues de plus en plus indépendantes.

L'étude met en lumière un problème plus vaste. Les températures élevées peuvent rendre les algues dangereuses. Ce changement pourrait fortement impacter des écosystèmes importants, comme les zones d'eau douce et les océans. Le Dr Ben Makin de l'Institut de l'environnement et de la durabilité d'Exeter a souligné les effets plus généraux. Des relations similaires soutiennent environ la moitié de la photosynthèse marine. Les récifs coralliens, par exemple, dépendent fortement de ces interactions.

Les chercheurs ont mené l'expérience en maintenant les organismes à 25°C, habituelle pour leur habitat naturel. Ils ont également testé d'autres groupes à 20°C et 30°C pendant 295 jours. Les résultats étaient préoccupants. Dans l'eau plus chaude, la relation mutualiste s'est détériorée. La plupart des algues ne restaient pas à l'intérieur des cellules hôtes et leur photosynthèse s'arrêtait, ce qui signifiait qu'elles ne fournissaient plus d'énergie à leurs hôtes. Au lieu de cela, les algues commençaient à utiliser l'azote inorganique de l'eau et vivaient de manière indépendante.

L'étude a également examiné comment ces organismes pourraient s'adapter à des températures élevées au fil du temps. Ils ont réussi à mieux se développer à des températures plus hautes. Cependant, ils n'ont pas pu maintenir leur relation symbiotique.

Cette étude est cruciale car elle nous permet de comprendre des enjeux complexes, oriente les recherches futures et fournit des informations précieuses pouvant améliorer les pratiques et les politiques.

Les changements climatiques menacent les relations écologiques existantes. Les relations photosymbiotiques, où des organismes dépendent les uns des autres pour la photosynthèse, sont cruciales pour les écosystèmes mondiaux. De plus, elles permettent de comprendre comment l'augmentation des températures pourrait affecter ces partenariats à long terme.

Dr. Makin indique que l'augmentation des températures peut nuire aux relations bénéfiques entre les organismes. Cela est particulièrement préjudiciable pour les récifs coralliens qui reposent sur ces interactions. Avec le réchauffement de l'eau, le phénomène de blanchissement des coraux pourrait devenir plus fréquent, posant des problèmes à la vie marine.

Mon étude montre l'urgence d'agir contre le changement climatique. Les relations photosymbiotiques sont plus vulnérables que prévu. La perte de ces interactions pourrait nuire aux écosystèmes locaux et impacter des processus globaux tels que la photosynthèse marine. Ce travail souligne que le réchauffement peut entraîner de nombreux effets graves, pas seulement des conséquences immédiates et évidentes.

Ces observations nous amènent à réfléchir aux changements environnementaux sur le long terme. Bien que l'idée puisse paraître incertaine, les preuves indiquent que le réchauffement pourrait perturber d'autres partenariats importants dans la nature. Il est crucial pour tous dans le domaine de la biologie de rester vigilants. Mettre rapidement en place des stratégies pour combattre le changement climatique pourrait aider à protéger ces relations essentielles.

L'étude est publiée ici:

http://dx.doi.org/10.3354/ab00769

et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est

B Makin, CD Lowe. One year of warming leads to the total loss of productivity in a widespread photosymbiosis. Aquatic Biology, 2024; 33: 75 DOI: 10.3354/ab00769
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