Syriza évince son chef de l’opposition Kasselakis

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Par Jean Rivière
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Drapeau de parti déchiré contre un ciel orageux.

ParisStefanos Kasselakis, le leader de l'opposition en Grèce, a été évincé de son poste par son propre parti, Syriza. Kasselakis avait été choisi en septembre 2023 après que les électeurs se soient montrés très déçus par les défaites du parti en mai et en juin. On espérait qu'il injecterait une nouvelle dynamique dans le parti, car il n'était pas un politicien typique et possédait un parcours personnel intéressant. Avant de se lancer en politique, il travaillait chez Goldman Sachs et vivait à Miami. Initialement soutenu par les membres du parti, il s'est rapidement heurté à une forte résistance de la part des cadres et des responsables établis au sein du parti.

Kasselakis a affronté de nombreux défis durant sa direction. Des désaccords fréquents avec les membres historiques de Syriza ont mis en lumière de profondes divergences idéologiques. Son mode de leadership et son parcours ont suscité des débats, particulièrement son soutien aux options d'achat d'actions pour les employés et son usage intensif des réseaux sociaux, en désaccord avec les valeurs socialistes traditionnelles du parti. Ces conflits ont affaibli les résultats du parti aux élections suivantes, érodant la position de Kasselakis et conduisant à un vote de défiance à son encontre.

Les facteurs clés ayant conduit à la chute de Kasselakis sont les suivants :

  • Son statut d'outsider et son manque de lien de longue date avec Syriza.
  • Son passé dans la finance et ses affiliations politiques antérieures.
  • Les conflits internes et les divergences idéologiques au sein du parti.
  • Des performances électorales médiocres sous sa direction.

Le vote secret qui a destitué Kasselakis a provoqué des divergences. Lui et ses partisans étaient mécontents et ont critiqué la procédure, la qualifiant d'injuste. Cela a enragé beaucoup de gens et a conduit à des disputes sur les réseaux sociaux entre ses détracteurs et ses partisans. Malgré le tollé, la décision du comité est restée inchangée.

Avec le départ de Kasselakis, Syriza doit choisir un nouveau chef lors d'une réunion spéciale du parti dans les trois mois. Les membres et sympathisants du parti voteront durant ce processus, de la même manière que Kasselakis a été élu. Pendant ce temps, des inquiétudes subsistent quant aux futurs plans de Syriza et à sa capacité à rivaliser avec le puissant parti conservateur.

L'histoire de Kasselakis illustre la transformation des partis politiques en Grèce et ailleurs. Sa montée et sa chute montrent à quel point la scène politique peut évoluer rapidement, influencée par la popularité, les controverses et les changements d'opinion. Les futures actions de Syriza seront attentivement scrutées alors que partisans et opposants évaluent les répercussions de son passage au pouvoir.

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