Décoder la procrastination : quand les mathématiques révèlent nos comportements procrastinateurs

ParisLa procrastination consiste à repousser les tâches même en sachant que ce n'est pas bénéfique. Cela peut nuire à votre productivité et à votre bien-être mental. Sahiti Chebolu de l'Institut Max Planck pour la Cybernétique Biologique utilise des mathématiques pour étudier ce phénomène et comprendre ses causes. Ses recherches aident à concevoir des méthodes pour contrer la procrastination.

Nous nous demandons souvent pourquoi nous n'avons pas accompli certaines choses plus tôt quand nous en avions la possibilité. Cela inclut des tâches comme remplir les déclarations d'impôts, respecter les délais ou faire le ménage avant l'arrivée des invités. La procrastination peut affecter la productivité et est liée à des préoccupations de santé mentale. Chebolu suggère qu'il faut examiner différents comportements pour mieux comprendre la procrastination.

Voici quelques schémas répandus :

• Reporter les décisions : Nous accordons du temps mais choisissons de faire autre chose.
• Ne pas s’engager : Nous attendons les conditions idéales.
• Commencer tard : Remettre à plus tard jusqu’au dernier moment.
• Abandonner les tâches : Quitter les tâches en cours de route.

Chebolu a classé ces schémas et a trouvé des explications, telles que une estimation incorrecte du temps ou le désir d'éviter de se sentir un échec.

Nos cerveaux prennent des décisions en comparant les récompenses immédiates avec les conséquences futures. Par exemple, nous pouvons avoir l'intention de faire nos impôts, mais finir par regarder un film à la place. Les gratifications rapides paraissent souvent plus attrayantes que les pénalités futures. C'est une réaction normale puisque l'avenir est incertain. Cependant, se concentrer excessivement sur le présent peut engendrer des problèmes.

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Chebolu a étudié la procrastination en utilisant des données de l’Université de New York. Elle a analysé la façon dont les étudiants participaient aux expériences obligatoires au cours du semestre. Certains les effectuaient immédiatement, d’autres progressivement et certains attendaient la dernière minute. Chebolu a créé des simulations pour illustrer ces comportements et a identifié plusieurs raisons pour chaque forme de procrastination.

D'autres éléments contribuent également à la procrastination. L'un des principaux est l'incertitude, qu'il s'agisse de ne pas savoir combien de temps prendra une tâche ou de douter de ses propres capacités à la réaliser. Chebolu propose que comprendre ces raisons peut aider à développer des stratégies pour combattre la procrastination.

À titre d'exemple :

• Pour les amateurs de gratification immédiate, accordez-vous des récompenses à court terme.
• Si vous avez tendance à sous-estimer le temps nécessaire, fixez des objectifs avec des délais précis.
• En cas d'abandon rapide des tâches, minimisez les distractions.

Tout le monde remet parfois des tâches à plus tard. Comprendre cela et être indulgent avec soi-même est un bon point de départ pour devenir plus efficace.

La recherche de Chebolu aide à développer des stratégies personnalisées pour chacun. Elle montre aux personnes leurs erreurs et comment les corriger. En identifiant les causes de la procrastination, on peut adopter de meilleures habitudes.