L'explosion urbaine au Kenya exige des logements abordables immédiats
ParisLes villes kenyanes se densifient. Avec plus de 50 millions d'habitants, un tiers de la population réside dans les zones urbaines. Selon l'ONU-Habitat, 70% des citadins vivent dans des quartiers pauvres sans services de base.
Certains habitants de Nairobi ont emménagé dans de nouveaux logements sociaux en périphérie de la ville. L'année dernière, les appartements d'une chambre coûtaient 7 600 $. Felister Muema, une ex-traiteuse de 55 ans, en a acheté un. Elle a versé 10 % d'acompte grâce à un plan d'épargne et remboursera le reste sur 25 ans.
Le Kenya a besoin de nouvelles méthodes pour construire et financer des logements afin de remédier à sa pénurie de logements. Ishaku Maitumbi, le responsable de l'ONU-Habitat pour l'Afrique de l'Est, recommande un système où les gens épargnent ensemble. De nombreuses entreprises kenyanes utilisent déjà ce système.
Certaines entreprises explorent de nouvelles techniques de construction. Elles utilisent l'impression 3D pour édifier des bâtiments. Une machine superpose des couches de mortier pour créer des murs en béton, ce qui permet de gagner plusieurs jours par rapport aux méthodes traditionnelles.
14Trees, une entreprise spécialisée dans l'impression 3D, a construit :
- Une maison témoin à Nairobi
- Dix maisons dans le comté côtier de Kilifi
Une maison avec deux chambres coûte 22 000 $, alors qu'une maison avec trois chambres coûte 29 000 $. Perrot a déclaré que la production locale de matériaux comme le ciment et les briques pourrait réduire ces coûts.
Il a affirmé que les gens ne s'intéressent pas vraiment à la technologie. Ce qui les préoccupe, c'est l'apparence, le coût, la facilité d'installation et l'agencement.
Nickson Otieno, fondateur de Niko Green, a reconnu l'importance des nouvelles technologies. Cependant, il a souligné que les méthodes de construction traditionnelles sont encore largement utilisées. Il a expliqué que grâce aux briques et autres matériaux, les gens peuvent construire des maisons partout, accéder facilement aux fournitures et aux travailleurs nécessaires, et gérer leurs coûts de manière efficace.
Le financement reste un défi. En juin 2023, le parlement kenyan a adopté une loi imposant une taxe de 1,5 % sur le revenu brut pour le logement afin de soutenir l'accès au logement abordable. Cette loi est actuellement contestée devant les tribunaux. Les détracteurs estiment que la taxe est injuste car elle ne touche que les salariés du secteur formel.
Des manifestations éclatent contre la loi. Les jeunes conduisent le mouvement et parviennent même à pénétrer dans le parlement mardi. La police riposte par des tirs, entraînant plus de 20 morts.
Si la taxe n'est pas approuvée, le gouvernement kényan devra trouver d'autres moyens de financer les logements abordables.
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