Grossesse et dangers insoupçonnés des perturbateurs endocriniens dévoilés par une nouvelle étude
ParisDes niveaux élevés de la toxine fongique zéaralénone (ZEN) ont été découverts chez des femmes enceintes, selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Exposure Science and Environmental Epidemiology. La ZEN a été détectée dans 97 % des échantillons d'urine et 84 % des échantillons de placenta étudiés. Cette toxine est répandue car elle se trouve dans des cultures comme le maïs, le blé et l'orge. Agissant comme l'œstrogène, la ZEN peut interagir avec les hormones humaines, ce qui suscite des inquiétudes quant à ses effets sur la santé, notamment pendant la grossesse.
Des études indiquent que l’exposition au ZEN est influencée par notre alimentation et la composition de notre corps. Voici les principaux résultats :
Titre : Élevée présence de ZEN : Facteurs et prévention
- Un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé est lié à des niveaux accrus de ZEN.
- Les femmes ayant déjà accouché présentent des concentrations de ZEN plus élevées.
- Un régime alimentaire riche en aliments ultra-transformés augmente l'exposition au ZEN.
- Une alimentation plus saine riche en protéines et légumes réduit cette exposition.
Des recherches indiquent que le régime alimentaire pourrait être lié à l'exposition à des substances chimiques perturbatrices du système endocrinien durant des phases cruciales du développement. ZEN a démontré des effets sur la reproduction des animaux, et les préoccupations augmentent quant à ses répercussions potentielles sur la santé humaine. Bien que les impacts précis de ZEN sur les humains ne soient pas encore entièrement compris, des études préliminaires ont trouvé des liens entre ZEN et des variations des niveaux d'hormones sexuelles.
L'industrie agricole utilise le ZEN pour favoriser la croissance des animaux, ce qui augmente les risques pour les humains. Ce problème est aggravé par les méthodes modernes de transformation des aliments et le changement climatique, qui pourraient accroître les niveaux de ZEN dans notre nourriture. La hausse des températures mondiales favorise la croissance de moisissures produisant le ZEN, rendant cette toxine plus fréquente.
Réduire le risque est possible en privilégiant les aliments entiers plutôt que les ultra-transformés. Afin de résoudre ce problème de manière efficace, des réformes au sein de l'industrie alimentaire sont nécessaires. La mise en place de réglementations visant à limiter la présence de mycoestrogènes dans les aliments pourrait, avec le temps, diminuer le risque pour toute la population.
Préoccupation croissante : l'impact potentiel des produits chimiques ZEN
L'accent sur le ZEN suscite des inquiétudes concernant les substances chimiques pouvant perturber les hormones. À mesure que de nouvelles recherches sont menées, la compréhension des effets à long terme du ZEN sur la santé pourrait modifier notre approche de la sécurité alimentaire. Les scientifiques examineront les impacts possibles sur la grossesse et le développement des enfants, ce qui pourrait influencer les futures recommandations pour gérer l'exposition.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41370-024-00722-6et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Carolyn W. Kinkade, Anita Brinker, Brian Buckley, Olivia Waysack, I. Diana Fernandez, Amber Kautz, Ying Meng, Huishan Shi, Jessica Brunner, Pamela Ohman-Strickland, Susan W. Groth, Thomas G. O’Connor, Lauren M. Aleksunes, Emily S. Barrett, Zorimar Rivera-Núñez. Sociodemographic and dietary predictors of maternal and placental mycoestrogen concentrations in a US pregnancy cohort. Journal of Exposure Science & Environmental Epidemiology, 2024; DOI: 10.1038/s41370-024-00722-6Aujourd'hui · 04:07
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