Une dernière mission : retraite contrôlée de la station spatiale

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Par Francois Dupont
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« La Station spatiale internationale descendant vers la Terre dans l'espace. »

ParisLa NASA et SpaceX envisagent de désorbiter en toute sécurité la Station spatiale internationale (ISS). Ils prévoient de la faire entrer dans l'atmosphère au-dessus d'une zone reculée de l'océan Pacifique Sud, plutôt que de la démanteler ou de la déplacer vers une orbite plus élevée.

  • Le démantèlement en orbite est trop risqué pour les astronautes et trop coûteux.
  • Aucun vaisseau spatial n'est aussi grand que les anciennes navettes de la NASA pour ramener de grosses pièces.
  • Élever l'altitude en orbite est difficile et augmente le risque de débris spatiaux.

Pour éviter une chute incontrôlée de la Station spatiale internationale, la NASA effectue des manœuvres en envoyant des vaisseaux spatiaux pour la rehausser et maintenir son orbite à 420 kilomètres d'altitude. Sans ces interventions, la station descendrait progressivement et finirait par s'écraser de manière imprévisible.

SpaceX joue un rôle crucial dans cette mission. Ils utiliseront une capsule Dragon spéciale pour aider à ramener l'ISS en toute sécurité. Contrairement aux capsules Dragon ordinaires, celle-ci disposera de 46 moteurs et transportera plus de 16 tonnes de carburant. Elle aura également un coffre plus grand et sera suffisamment robuste pour résister à la résistance de l'air lors de sa descente. Le lancement de cette Dragon lourde nécessitera une fusée extrêmement puissante.

Le plan de désorbitation de l'ISS prendra du temps. La capsule Dragon se connectera à la station internationale 18 mois avant sa mise hors service. Les astronautes resteront à bord pendant que l'ISS descend progressivement. Ils reviendront sur Terre six mois avant la descente finale. Lorsque l'ISS sera à environ 220 kilomètres d'altitude, la Dragon la dirigera vers une rentrée contrôlée au-dessus d'une zone de 1 930 kilomètres dans le Pacifique Sud. La NASA prévoit que certains débris, allant de la taille d'un four à micro-ondes à celle d'une voiture, survivront à la rentrée atmosphérique.

NASA avait envisagé d'utiliser trois cargos russes, mais un choix plus robuste était nécessaire. C'est ainsi qu'en juin, SpaceX a décroché le contrat.

Les stations spatiales sont déjà retombées sur Terre. En 1979, Skylab de la NASA est rentré dans l'atmosphère en laissant des débris en Australie et dans le Pacifique. Les tentatives d'utiliser la navette spatiale pour contrôler sa chute ont échoué car celle-ci n'était pas prête à temps. Les contrôleurs au sol ont visé l'océan Indien, mais certains morceaux ont atterri en Australie occidentale. La Russie a eu plus de succès avec les rentrées contrôlées. Leur station Mir a été dirigée vers le Pacifique en 2001, et ils avaient déjà fait de même avec plusieurs stations Salyut avant cela.

NASA conservera quelques petits objets de l'intérieur de la SSI pour des expositions de musées. Des articles comme la cloche du vaisseau, les journaux de bord, les panneaux et les écussons seront rapportés lors des missions de ravitaillement de SpaceX au cours des dernières années. Cependant, les objets volumineux ne peuvent pas être ramenés. Ken Bowersox de la NASA explique que même s'il est gratifiant d'épargner de grandes pièces, il est plus judicieux de ramener tout en une seule fois en toute sécurité.

La collaboration entre la NASA et SpaceX vise à conclure la mission de la station spatiale de manière prudente et sécurisée.

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