Un peptide mâle reprogramme le cerveau des mouches femelles, déclenchant des comportements post-accouplement

ParisDes chercheurs de l'Université de Birmingham ont identifié les neurones spécifiques dans le cerveau des mouches femelles qui réagissent à un peptide sexuel transféré par les mâles lors de l'accouplement. Ce peptide, présent dans le liquide séminal, déclenche des comportements post-mating tels que la ponte d'œufs et une moindre propension à s'accoupler à nouveau.

Les points essentiels incluent :

• Identification des neurones cérébraux réagissant au peptide sexuel
• Cartographie de ces neurones dans le cerveau de la mouche femelle
• Changements comportementaux induits par le peptide sexuel
• Neurones classés comme « neurones de commande »
• Possibles perspectives sur le fonctionnement du cerveau humain

Les mâles de la drosophile transmettent un peptide sexuel aux femelles lors de l'accouplement, ce qui altère le comportement des femelles. Les scientifiques ignoraient où ces peptides étaient détectés dans le cerveau. En fixant le peptide aux neurones, les chercheurs ont identifié précisément les neurones responsables de cette détection.

Les chercheurs ont découvert comment simplifier les éléments régulateurs des gènes de détermination sexuelle pour se concentrer sur un nombre réduit de neurones. Ils se sont ensuite focalisés sur les neurones possédant des récepteurs pour le peptide sexuel. Grâce à une méthode génétique, ils ont pu associer les motifs d'expression pour identifier les neurones qui réagissent au peptide sexuel.

La recherche a révélé quelles parties du cerveau s'activent pour déclencher des comportements après l'accouplement en présence du peptide sexuel. De manière surprenante, il s'agissait de neurones clés essentiels pour la prise de décision, et non simplement des neurones sensoriels de base comme on le pensait auparavant.

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Il existe au moins cinq ensembles distincts de neurones de commande impliqués. Cela suggère que le peptide sexuel masculin influence les comportements féminins à plusieurs niveaux. Ces découvertes pourraient modifier notre compréhension de la traduction des informations sensorielles en actions. Comprendre ces processus peut aussi être utile pour influencer des comportements, comme le contrôle des moustiques pour prévenir la propagation des maladies.

Les scientifiques ont cartographié l'ensemble des neurones et des connexions synaptiques dans le cerveau de la Drosophila. Cette avancée constitue une ressource précieuse pour étudier le fonctionnement des systèmes neuronaux. Les recherches sur la Drosophila pourraient déboucher sur de nouvelles découvertes, à l'instar de celles qui ont suivi le projet du génome humain. Ces études continuent d'éclairer les processus biologiques complexes chez l'homme.

Une mouche femelle peut choisir d'ignorer ces signaux comportementaux. Par exemple, si l'environnement n'est pas propice à la ponte ou si elle n'est pas en bonne santé, elle modifie son comportement en dépit de l'influence du peptide sexuel.

Cette découverte approfondit notre compréhension du fonctionnement du cerveau et de la manière dont nous prenons des décisions. Les scientifiques pensent qu'elle enrichira nos connaissances sur les comportements intégrés dans la structure de notre cerveau. À terme, cela pourrait soutenir des études plus larges en neurosciences.