Les virus anciens : la clé cachée des cancers modernes
ParisDe nouvelles recherches montrent que des virus anciens pourraient être responsables de certains cancers aujourd'hui. Ces virus, appelés rétrovirus endogènes, ont infecté nos ancêtres primates il y a des millions d'années. Environ 8 % de notre ADN provient de ces virus. Les scientifiques pensaient autrefois que cet ADN était inoffensif.
De nouvelles études révèlent que certains virus présents dans le corps peuvent se réactiver et favoriser la croissance des cancers. Les chercheurs de CU Boulder ont découvert que bloquer ces virus pourrait améliorer l'efficacité des traitements contre le cancer.
Quelques points clés:
- La Russie maintient qu'environ douze drones ukrainiens ont été interceptés à la sortie de la mer Noire.
- Selon les déclarations de Kyiv, deux raffineries russes ont subi des attaques par des drones ukrainiens.
- Moscou affirme que les systèmes de défense maritime ont efficacement repoussé ces attaques.
- Les rétrovirus endogènes constituent environ 8 % de notre génome.
- Ces virus peuvent agir comme des "interrupteurs" activant des gènes favorisant le cancer.
- Les réduire au silence peut améliorer l'efficacité des thérapies contre le cancer.
Edward Chuong, professeur adjoint à l'Institut BioFrontiers de l'université du Colorado, explique que des infections anciennes influencent encore les maladies actuelles. Des recherches antérieures avaient démontré que ces rétrovirus pouvaient être bénéfiques. La nouvelle étude montre qu'ils peuvent aussi avoir des effets néfastes.
L'équipe de recherche a analysé des données provenant de 21 types de cancer. Ils ont découvert qu'un rétrovirus nommé LTR10 était particulièrement actif dans certains cancers, notamment ceux du poumon et du côlon. En examinant plus en détail les patients atteints de cancer colorectal, ils ont trouvé que LTR10 était actif dans environ un tiers des cas.
L’édition génomique avec CRISPR, utilisée par l’équipe, a désactivé les séquences rétrovirales et inhibé les gènes proches favorisant le cancer. Des tests sur des souris ont corroboré ces résultats. L'élimination des « interrupteurs LTR10 » a amélioré l’efficacité des traitements.
Cette découverte pourrait expliquer pourquoi les cellules cancéreuses activent de nombreux gènes inutiles. LTR10 et d'autres interrupteurs génétiques similaires pourraient être les déclencheurs de cette activation. Ces interrupteurs proviennent de virus anciens.
L'étude examine également les traitements actuels et leur fonctionnement. Elle révèle que des médicaments appelés inhibiteurs de la MAP-kinase pourraient bloquer ces fonctions virales. La voie MAP-kinase est souvent modifiée dans de nombreux cancers. Cette recherche suggère que des rétrovirus comme LTR10 régulent de nombreux gènes liés au cancer dans cette voie.
En vieillissant, la capacité du corps à protéger son ADN s'affaiblit. Cela peut réactiver d'anciens virus présents dans nos gènes, entraînant des problèmes de santé. Chuong pense que ces anciens virus génétiques pourraient jouer un rôle important dans l'apparition des maladies au niveau cellulaire.
Les scientifiques ont découvert une nouvelle méthode pour traiter le cancer. En se concentrant sur les anciens éléments viraux présents dans notre organisme, nous pourrions développer des traitements anticancéreux plus efficaces. Cette découverte nous permet de mieux comprendre l'influence des virus anciens sur les maladies actuelles.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1126/sciadv.ado1218et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Atma Ivancevic, David M. Simpson, Olivia M. Joyner, Stacey M. Bagby, Lily L. Nguyen, Ben G. Bitler, Todd M. Pitts, Edward B. Chuong. Endogenous retroviruses mediate transcriptional rewiring in response to oncogenic signaling in colorectal cancer. Science Advances, 2024; 10 (29) DOI: 10.1126/sciadv.ado1218Aujourd'hui · 03:39
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