Percée scientifique : freiner la propagation du paludisme
ParisLes scientifiques ont réalisé une découverte majeure pour empêcher la propagation du paludisme. Une équipe de chercheurs des universités de Nottingham et de Genève s'est penchée sur le mode de division et de multiplication du parasite Plasmodium, responsable de cette maladie. Ces nouvelles connaissances pourraient déboucher sur des traitements innovants pour prévenir cette maladie, qui reste un problème de santé important dans de nombreux pays en développement.
Des chercheurs ont réalisé des découvertes majeures concernant deux kinases, ARK2 et NEK1. Ces protéines jouent un rôle crucial dans la régulation de la division cellulaire et sont essentielles à la propagation des parasites du paludisme chez les moustiques. Cela les rend potentiellement intéressantes comme cibles pour de nouveaux médicaments. Voici un aperçu des éléments-clés de cette recherche.
- Identification de NEK1 comme cible thérapeutique potentielle, essentielle pour interrompre la maladie du paludisme et sa transmission.
- Compréhension du rôle spécifique d'ARK2 et de NEK1 dans la multiplication du parasite chez les moustiques.
- Établissement de bases pour la conception d'interventions ciblées afin de freiner la propagation du paludisme.
Recherche Cruciale contre le Paludisme
Cette étude est primordiale car elle met l'accent sur l'arrêt de la propagation du paludisme plutôt que sur son traitement. En ciblant la reproduction du parasite Plasmodium, nous pouvons améliorer les efforts de santé publique. Avec plus de 600 000 décès par an dus à cette maladie, il est urgent d'innover pour empêcher sa diffusion. Le cycle de vie complexe du Plasmodium, impliquant à la fois les humains et les moustiques, complique sa neutralisation. En perturbant sa division cellulaire chez les moustiques, nous pourrions réduire le nombre de piqûres infectieuses transmises aux humains.
Les kinases jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des cellules et ont été largement étudiées dans le cadre de maladies comme le cancer. Aujourd'hui, leur implication dans la propagation du paludisme est reconnue, ouvrant ainsi une nouvelle voie pour la recherche sur cette maladie. Jusqu'à présent, les recherches se concentraient principalement sur le développement de vaccins et la lutte contre les moustiques. En ciblant les processus cellulaires, il serait possible de compléter efficacement ces stratégies déjà en place et ainsi de combattre la maladie sous différents angles.
Étudier les différentes étapes du cycle de vie du Plasmodium chez les moustiques peut contribuer à développer des médicaments empêchant ces étapes, et ainsi prévenir le paludisme avant qu'il ne touche les humains. Cette recherche est cruciale pour un meilleur contrôle de la maladie et pourrait sauver de nombreuses vies en réduisant son incidence dans les régions où elle est fréquente. Les études futures pourraient se concentrer sur la création de traitements ciblant des protéines comme la NEK1, ouvrant la voie à de nouvelles méthodes pour traiter et prévenir le paludisme.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1371/journal.pbio.3002802et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Mohammad Zeeshan, Ravish Rashpa, David J. Ferguson, George Mckeown, Raushan Nugmanova, Amit K. Subudhi, Raphael Beyeler, Sarah L. Pashley, Robert Markus, Declan Brady, Magali Roques, Andrew R. Bottrill, Andrew M. Fry, Arnab Pain, Sue Vaughan, Anthony A. Holder, Eelco C. Tromer, Mathieu Brochet, Rita Tewari. Plasmodium NEK1 coordinates MTOC organisation and kinetochore attachment during rapid mitosis in male gamete formation. PLOS Biology, 2024; 22 (9): e3002802 DOI: 10.1371/journal.pbio.3002802Partager cet article