Les facteurs socioéconomiques influent plus sur le lien des enfants avec la nature que leur lieu de résidence
ParisUne étude menée par des chercheurs de l'Université de Lund en Suède a révélé que le revenu et le niveau d'éducation des enfants influencent davantage leur connexion avec la nature que le fait de vivre en ville ou à la campagne.
Les chercheurs ont découvert que vivre à la campagne ne rend pas forcément les gens plus en phase avec la nature.
- Les enfants provenant de régions à fort niveau éducatif ont montré une meilleure connaissance des espèces.
- Des revenus familiaux plus élevés étaient associés à une participation accrue aux activités en plein air.
- L'accès direct à la nature près de chez soi était lié à un meilleur bien-être ressenti chez les enfants.
Des recherches montrent que l'environnement social et économique influence la manière dont les enfants se rapprochent de la nature. Par exemple, les parents bien éduqués valorisent souvent l'apprentissage en plein air et incitent leurs enfants à apprécier la nature. De même, les familles ayant plus de moyens peuvent se permettre des activités comme les visites de parcs ou l'adhésion à des groupes de protection de la faune.
L’étude s’est également penchée sur les activités scolaires en plein air, telles que nourrir les oiseaux. Les chercheurs ont découvert que ces activités permettaient aux enfants d’en apprendre davantage sur les différentes espèces. Cependant, elles n’ont eu aucun impact sur leur bien-être général ou leur attitude envers la nature. Cela démontre que la réussite de ces projets dépend fortement de la participation des enseignants et des parents. Il en ressort que pour établir un lien avec la nature, il faut à la fois des interactions sociales et du temps passé en plein air.
L'étude a révélé que les enfants vivant loin des espaces naturels ont le plus bénéficié du projet de nourrissage des oiseaux. Cela souligne l'importance d'une planification urbaine équitable, intégrant des espaces verts accessibles à tous, indépendamment de leurs revenus.
Il est essentiel que les enfants passent du temps dans la nature, mais il faut aussi lever les obstacles financiers et sociaux pour que tous puissent en profiter. Afin que les générations futures puissent jouir de la nature, nous devons mettre en place des programmes garantissant que chacun, qu'il habite en ville ou à la campagne, ait l'opportunité de la découvrir.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1002/pan3.10702et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Johan Kjellberg Jensen, Johanna Alkan Olsson, Maria von Post, Caroline Isaksson. Reconnecting children to nature: The efficacy of a wildlife intervention depends on local nature and socio‐economic context, but not on urbanisation. People and Nature, 2024; DOI: 10.1002/pan3.10702Partager cet article