Mission robotique relancée à Fukushima : extraction du combustible fondu

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Par Madelaine Dupont
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Un robot à l'intérieur du réacteur de Fukushima collecte un échantillon de combustible fondu.

ParisUn robot a repris sa mission ce mardi pour extraire un morceau de combustible fondu du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Cette opération fait suite à une première tentative avortée il y a près de trois semaines en raison d'un problème technique. Cette mission marque le début de l’étape la plus difficile de la fermeture de la centrale, une tâche qui devrait durer de nombreuses années.

La mission vise à prélever un échantillon minuscule, de moins de 3 grammes, des débris de combustible fondu. Cet échantillon permettra de développer de nouvelles méthodes et outils pour les futurs travaux de décontamination. TEPCO indique qu'environ 880 tonnes de combustible fondu hautement radioactif demeurent dans les trois réacteurs endommagés.

Aspects clés de la mission :

  • Collecter l'échantillon avec un robot extensible surnommé "telesco".
  • Contrôler le robot à distance depuis un endroit sécurisé.
  • Bénéficier d'une portée étendue jusqu'à 22 mètres pour atteindre la zone ciblée.
  • Utiliser des pinces fixées au robot pour saisir l'échantillon.

TEPCO avait prévu de débuter l'opération le 22 août, mais des ouvriers ont mal assemblé cinq tuyaux de 1,5 mètre chacun. L'erreur a été découverte lorsque l'équipe s'est rendu compte qu'il était impossible d'ajuster les tuyaux sans dépasser les limites de sécurité pour la radiation. TEPCO a indiqué que cette faute était due à un manque de supervision et des problèmes de communication entre l'opérateur et les ouvriers. Lundi, ils avaient déjà réparé l'équipement pour une nouvelle tentative.

La reprise des activités durera environ deux semaines. Le ministre de l'Industrie, Ken Saito, a demandé une enquête approfondie sur le premier incident et a exhorté le président de TEPCO, Tomoaki Kobayakawa, à prendre des mesures pour éviter de futures erreurs.

La situation est grave. Le gouvernement souhaite achever le nettoyage en 30 à 40 ans, mais beaucoup doutent de la faisabilité de cet objectif. Il n'existe actuellement aucun plan précis pour retirer et stocker les débris de combustible fondu. Les données des échantillons collectés seront cruciales pour la planification et l'amélioration des méthodes et technologies nécessaires au démantèlement du site nucléaire.

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9,0 suivi d'un immense tsunami a provoqué une fusion dans trois réacteurs à Fukushima. Les efforts de nettoyage ne se limitent pas à l'enlèvement des débris, mais concernent également la gestion des déchets hautement radioactifs. La réussite de ces opérations influencera les pratiques mondiales en matière de déclassement des centrales nucléaires.

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