Nouveau moyen de lutter contre le cancer : le suppresseur tumoral piège les cellules cancéreuses
ParisDes chercheurs de l'hôpital de recherche pour enfants St. Jude ont découvert un nouveau mécanisme par lequel la protéine suppressive de tumeur, p14 ARF, contribue à combattre le cancer. Ils ont trouvé que p14 ARF peut perturber la production de ribosomes dans les cellules cancéreuses. Cette découverte offre de nouvelles perspectives pour le traitement du cancer.
Cette recherche a révélé plusieurs points essentiels :
Le nucléole joue un rôle crucial dans la fabrication des outils nécessaires à la production de protéines. En temps normal, le niveau de p14 ARF est bas, mais en cas de stress lié au cancer, comme l'activation du gène MYC, les niveaux de p14 ARF augmentent. Ce surplus de p14 ARF se dirige alors vers le nucléole et interagit avec la nucléophosmine. La nucléophosmine participe normalement à la formation des ribosomes en transportant des particules. Toutefois, en présence de p14 ARF, ce processus est perturbé, créant un environnement défavorable pour les cellules cancéreuses.
Les chercheurs ont employé des techniques avancées telles que la diffusion de neutrons aux petits angles et la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire pour étudier l'interaction entre la protéine p14 ARF et la nucléophosmine. Ils ont découvert que p14 ARF se configure de manière à capturer la nucléophosmine, empêchant ainsi la production de ribosomes.
Cette découverte remet en question les conceptions habituelles sur le rôle des condensats protéiques. Habituellement, ces structures sont actives et ressemblent à des fluides, mais l'état de gel formé par p14 ARF est unique en son genre car il fixe les composants à l'intérieur du nucléole. Alors que ce type d'immobilisation est souvent associé à des maladies, ici, il joue un rôle préventif contre les tumeurs.
Cette étude revêt une grande importance pour la recherche sur le cancer. En découvrant des moyens d'imiter ou d'activer des processus similaires par le biais de traitements, nous pourrions créer de nouvelles thérapies ciblant les cellules cancéreuses de manière spécifique. Comprendre le fonctionnement de la protéine p14 ARF nous permettra de concevoir des traitements en utilisant cette méthode naturelle pour arrêter les tumeurs. Ces approches pourraient être combinées avec les traitements actuels pour aider les patients atteints de cancers causés par le gène MYC et d'autres oncogènes.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41467-024-53904-zet sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Eric Gibbs, Qi Miao, Mylene Ferrolino, Richa Bajpai, Aila Hassan, Aaron H. Phillips, Aaron Pitre, Rainer Kümmerle, Shondra Miller, Gergely Nagy, Wellington Leite, William Heller, Chris Stanley, Barbara Perrone, Richard Kriwacki. p14ARF forms meso-scale assemblies upon phase separation with NPM1. Nature Communications, 2024; 15 (1) DOI: 10.1038/s41467-024-53904-zAujourd'hui · 12:34
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