Un nouveau capteur imprimé en 3D révolutionne la détection des pathogènes alimentaires
ParisLes rappels de produits alimentaires sont fréquents en raison de la contamination, ce qui inquiète les consommateurs quant à la sécurité de leur alimentation. Parfois, ces rappels arrivent trop tard et provoquent des maladies. Malgré les efforts pour éliminer les germes, la contamination persiste. Une grande partie du problème réside dans l’inefficacité des outils actuels de détection des germes.
Des chercheurs de l'Université de Technologie du Guangdong et de l'Hôpital du district de Pudong ont mis au point une nouvelle méthode pour détecter les germes nocifs dans les aliments. Leur étude, publiée dans AIP Advances par AIP Publishing, révèle que cette approche est plus rapide, moins coûteuse et plus précise que les méthodes actuelles. Les chercheurs sont convaincus que cette innovation permettra de mieux surveiller les produits alimentaires et de protéger les consommateurs contre les produits contaminés.
Il est difficile de repérer ces microbes pour diverses raisons.
- Les agents pathogènes sont diversifiés et prospèrent dans divers environnements.
- Les échantillons alimentaires volumineux contiennent de faibles concentrations de pathogènes.
- La présence d'organismes non pathogènes similaires complique la détection.
- La nature complexe des différents types d'aliments présente un défi supplémentaire.
Selon l'auteur Silu Feng, les méthodes actuelles comme la culture cellulaire et le séquençage de l'ADN sont difficiles à appliquer à grande échelle, ce qui empêche un contrôle exhaustif de chaque lot de nourriture et laisse la possibilité à certains contaminants de passer inaperçus. Feng note également que ces techniques présentent d'autres inconvénients, notamment :
- Temps de résultats prolongés.
- Nécessité d'équipements spécialisés et de personnel formé.
- Difficulté à détecter plusieurs pathogènes simultanément.
Les auteurs ont utilisé une autre méthode. Ils ont conçu une petite puce utilisant la lumière pour détecter divers microbes simultanément. Fabriquée par impression 3D, cette puce est facile à produire en grande quantité et peut être adaptée pour repérer des microbes spécifiques.
La puce se compose de quatre sections, chacune spécialisée dans la détection d'un germe spécifique. Lorsqu'un germe est présent, il se fixe sur une zone de détection et modifie ses propriétés optiques. Ce dispositif permet aux scientifiques d'identifier rapidement des bactéries courantes comme E. coli, salmonella, listeria et S. aureus, même en quantités infimes.
Feng affirme que cette méthode identifie rapidement et efficacement plusieurs pathogènes. Les résultats sont faciles à interpréter, ce qui accélère le processus de détection. L'équipe prévoit d'améliorer continuellement leur dispositif pour une meilleure analyse alimentaire.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1063/5.0208274et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Silu Feng, Kongjin Mo, Xin Song. 3D printed microfluidic chip integrated with nanointerferometer for multiplex detection of foodborne pathogens. AIP Advances, 2024; 14 (6) DOI: 10.1063/5.0208274Aujourd'hui · 01:33
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