Une étude de Curtin révèle les effets inattendus des réseaux sociaux sur la santé mentale
ParisUne étude de l'Université Curtin a révélé de nouvelles informations sur l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale. Dirigée par l'étudiante en doctorat Chloe Jones, la recherche a analysé les données mobiles de plus de 400 personnes âgées de 17 à 53 ans pour étudier leurs habitudes sur les réseaux sociaux. Contrairement aux méthodes traditionnelles reposant sur les déclarations des participants, cette étude a utilisé une approche différente. Les résultats indiquent qu'il existe peu de lien entre le temps passé sur les réseaux sociaux et des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l'anxiété et le stress.
Principaux enseignements de l'étude :
- Aucune ou très faible relation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la dépression ou le stress.
- Une association légère entre l'utilisation des réseaux sociaux et l'anxiété.
- Une légère corrélation positive entre l'utilisation des réseaux sociaux et le contrôle de l'attention.
Les résultats remettent en question l'idée répandue selon laquelle une utilisation intensive des réseaux sociaux nuit automatiquement à la santé mentale. L'étude révèle que cette relation est probablement complexe et comporte de nombreux aspects. Les réseaux sociaux peuvent jouer un rôle crucial pour les liens sociaux, surtout pour ceux qui se sentent isolés. Cependant, une utilisation excessive ou l'exposition à des contenus nuisibles pourraient avoir des effets négatifs.
L'étude examine l'impact des plateformes de médias sociaux sur les individus. Elle a révélé que l'utilisation de TikTok est légèrement associée à une meilleure concentration, tandis que l'utilisation de Facebook est plutôt liée à des sentiments de contrariété. Cela indique que l'influence des réseaux sociaux sur les personnes peut varier en fonction de la plateforme utilisée et de la manière dont elle est utilisée.
Les résultats mettent en avant l'importance d'examiner l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale sous un nouvel angle. Il ne s'agit pas seulement du temps passé en ligne, mais aussi de la manière dont ce temps est utilisé. Cela ouvre de nouvelles pistes de recherche, comme l’étude des types d’interactions sur différentes plateformes et comment les traits de personnalité peuvent influencer ces effets.
Ces résultats sont cruciaux. Ils indiquent que les décideurs, éducateurs et spécialistes de la santé mentale devraient aider les gens à faire de meilleurs choix en ligne plutôt que de simplement restreindre leur temps d'écran. En comprenant comment les personnes utilisent les réseaux sociaux, nous pouvons élaborer des stratégies qui maximisent les avantages tout en minimisant les risques.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.socscimed.2024.117400et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Chloe N. Jones, Daniel Rudaizky, Tamsin Mahalingham, Patrick J.F. Clarke. Investigating the links between objective social media use, attentional control, and psychological distress. Social Science & Medicine, 2024; 361: 117400 DOI: 10.1016/j.socscimed.2024.117400Partager cet article