Les capteurs avancés : découvrir le cancer du poumon à travers des tests respiratoires innovants
ParisLe cancer du poumon représente un sérieux problème de santé dans le monde entier, et le détecter tôt peut améliorer le pronostic des patients. Des chercheurs explorent l'utilisation de tests respiratoires pour dépister le cancer du poumon. La respiration contient de nombreuses substances, et certaines modifications chimiques peuvent indiquer la présence de maladies pulmonaires. Grâce aux nouvelles technologies de capteurs, nous pouvons désormais identifier ces modifications avec une précision accrue.
L'isoprène est un composé présent dans l'haleine qui est lié au cancer du poumon. Pour détecter les variations de niveaux d'isoprène, un capteur très sensible est nécessaire. Des études récentes ont mis au point un nouveau nanocapteur en oxyde d'indium capable de le faire efficacement. Le capteur Pt@InNiO_x peut identifier des niveaux d'isoprène aussi bas que 2 parties par milliard, ce qui est supérieur aux versions précédentes. Les caractéristiques importantes de ces capteurs incluent :
- Grande sensibilité à l'isoprène par rapport à d'autres composés.
- Performance constante dans de multiples applications.
- Analyse en temps réel des propriétés structurelles et électrochimiques.
Ces nouvelles technologies pourraient permettre de détecter le cancer du poumon sans recourir à la chirurgie. Les capteurs, facilement transportables, peuvent être utilisés dans la vie quotidienne. Les individus n'ont qu'à souffler dans un petit appareil, qui analyse leur souffle pour repérer des signes de cancer du poumon. Cela pourrait réduire considérablement la nécessité de tests plus invasifs tels que les biopsies.
Ces capteurs pourraient offrir de nombreux avantages. Dans les hôpitaux, ils pourraient accélérer le diagnostic et la planification des traitements. Ils permettraient également des contrôles réguliers pour les personnes à haut risque, ce qui favoriserait une prise en charge précoce. Cette technologie ne se limite pas à la détection du cancer du poumon; elle pourrait aussi identifier d'autres maladies en analysant l'haleine.
Encore certaines questions restent à résoudre. Les capteurs doivent être produits en grandes quantités pour être économiques. Ils doivent également être intégrés à des dispositifs simples à utiliser pour les patients et le personnel médical. Bien que les premiers tests soient prometteurs, des essais cliniques plus approfondis sont nécessaires pour confirmer leur efficacité auprès de divers groupes de population.
L'intégration de capteurs avancés dans les soins médicaux quotidiens peut transformer significativement le domaine de la santé. La détection précoce des maladies est cruciale pour un traitement efficace. À mesure que la recherche évolue, les tests respiratoires pourraient bientôt devenir une méthode courante pour dépister le cancer du poumon. Cette avancée pourrait améliorer les pratiques de dépistage et de diagnostic du cancer, entraînant de meilleurs résultats pour les patients et sauvant potentiellement des vies.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1021/acssensors.4c01298et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Ye Cheng, Raquel Portela, Pingli Wang, Pingwei Liu, Yupeng Mao, Khak Ho Lim, Jieyuan Zheng, Xuan Yang, Gensheng Zhang, Liren Ding, Wen-Jun Wang, Bo-Geng Li, Miguel A. Bañares, Qingyue Wang. Ultrasensitive In2O3-Based Nanoflakes for Lung Cancer Diagnosis and the Sensing Mechanism Investigated by Operando Spectroscopy. ACS Sensors, 2024; DOI: 10.1021/acssensors.4c01298Partager cet article