La pollution de l'air impacte davantage la santé mentale dans les communautés redlinées de New York

Temps de lecture: 2 minutes
Par Pierre Martin
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Cheminées sur un quartier urbain négligé avec un ciel sombre.

ParisNouvelle étude : La pollution de l'air affecte plus gravement la santé mentale dans les quartiers historiquement défavorisés de New York

Des chercheurs de l'université de Buffalo ont découvert que les résidents de ces zones sont plus susceptibles de se rendre aux urgences pour des problèmes de santé mentale en raison d'une exposition accrue à des polluants comme les particules fines et le dioxyde d'azote.

Autrefois, l'Administration fédérale du logement (FHA) classait les quartiers avec des résidents non-blancs comme «à haut risque». Ces zones, souvent situées près des usines et autoroutes, souffrent toujours d'une mauvaise qualité de l'air. Cette étude montre un lien évident entre la pollution de l'air dans ces quartiers et les problèmes de santé mentale. Elle se base sur des données provenant de 17 villes de l'État de New York, y compris Buffalo, Niagara Falls et New York City.

Principaux résultats de l'étude :

  • Les particules fines sont associées à une augmentation de 1,04 % des visites aux urgences pour troubles mentaux dans les quartiers défavorisés.
  • L'exposition au dioxyde d'azote est liée à une augmentation de 0,44 % des visites pour les mêmes conditions.
  • L'association est la plus marquée à des températures modérées (entre 4 et 21 degrés Celsius).
  • Les enfants de moins de 18 ans et les adultes de 35 à 64 ans sont plus vulnérables aux impacts des polluants atmosphériques sur la santé mentale.

La recherche utilise des techniques avancées telles que l'apprentissage automatique pour prédire la qualité de l'air et analyse les dossiers des patients de 2005 à 2016 pour étayer ses conclusions. L'étude n'a trouvé aucun lien clair entre une pollution de l'air plus élevée et les visites aux urgences dans les quartiers autrefois classés parmi les moins risqués (A-rated) par la FHA. Cela démontre les différences de santé persistantes basées sur d'anciennes politiques de logement.

Le gouvernement fédéral a interdit le redlining en 1968, mais ses répercussions se font encore sentir. Les résidents de ces zones restent vulnérables. Des facteurs tels que les maladies préexistantes et les faibles revenus aggravent ces risques. L'étude a pris en compte ces éléments pour isoler l'impact spécifique de la pollution de l'air.

Cette étude souligne l'importance d'un suivi précis de la qualité de l'air local. Eun-Hye Enki Yoo, qui a dirigé la recherche, a reçu près de 500 000 dollars de l'Agence américaine de protection de l'environnement pour installer des capteurs de qualité de l'air dans l'Est de Buffalo. Ce projet vise à recueillir des données plus précises et pourrait contribuer à l'élaboration de politiques pour résoudre ces problèmes.

L'étude est publiée ici:

http://dx.doi.org/10.1016/j.scitotenv.2024.174516

et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est

Eun-hye Yoo, John E. Roberts. Differential effects of air pollution exposure on mental health: Historical redlining in New York State. Science of The Total Environment, 2024; 948: 174516 DOI: 10.1016/j.scitotenv.2024.174516
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