Le modèle Our Way éclaire les phases de migration humaine en Europe durant l'Aurignacien
ParisDes chercheurs de l'Université de Cologne ont élaboré un nouveau modèle de population baptisé le « Modèle Our Way. » Celui-ci illustre la manière dont les êtres humains se sont dispersés à travers l'Europe durant la période aurignacienne (environ 43 000 à 32 000 ans avant notre ère). Le modèle décrit quatre principales phases de migration humaine. En intégrant des données climatiques et des découvertes archéologiques, il offre une meilleure compréhension de la manière dont les premiers humains ont réagi aux différentes conditions climatiques de la fin de la dernière période glaciaire.
Le modèle décrit les étapes du mouvement humain.
- Expansion lente du Levant vers les Balkans (environ entre 45 000 et 43 000 ans)
- Expansion rapide en Europe occidentale (environ entre 43 250 et 41 000 ans)
- Déclin de la population et réduction des zones occupées (environ entre 41 000 et 39 000 ans)
- Reprise et migration supplémentaire vers la Grande-Bretagne et la péninsule ibérique (à partir d'environ 38 000 ans)
Cette recherche se distingue par l'utilisation conjointe de la science du climat et de l'archéologie pour étudier les migrations humaines. Elle est cruciale car elle permet de mesurer l'impact du changement climatique sur les déplacements humains. En combinant des données climatiques anciennes avec des découvertes archéologiques, les scientifiques peuvent évaluer la viabilité de différents environnements pour les humains à travers le temps.
Les chercheurs ont utilisé l'apprentissage automatique pour déterminer les conditions climatiques favorables à la vie humaine durant la période aurignacienne. Cette méthode s'avère plus efficace que les anciens modèles, qui négligeaient souvent la facilité d'utilisation des ressources naturelles. En adoptant une technique appelée HEP, cette nouvelle approche explique mieux comment les humains ont réagi aux changements climatiques.
Pendant la troisième phase, la population humaine a diminué en raison d'une période glaciaire appelée GS9/HE4. Malgré les conditions difficiles, les humains ont survécu dans des régions comme les Alpes, démontrant ainsi leur capacité d'adaptation. Lorsque le climat s'est amélioré au cours de la quatrième phase, vers 38,000 ans avant notre ère, les populations ont rapidement augmenté et se sont étendues dans de nouvelles zones.
Les recherches montrent que les premiers humains n'ont pas seulement été affectés par les changements climatiques, mais ils se sont également adaptés et ont tiré parti des environnements changeants. Ils utilisaient des méthodes avancées pour se déplacer, quitter et rétablir leurs communautés en fonction de l'environnement et de leurs structures sociales. Le « Modèle de Notre Voie » nous aide à comprendre comment la créativité et l'adaptabilité humaines ont toujours été essentielles à la survie et à la colonisation de nouvelles régions.
Les chercheurs prévoient de continuer à tester les concepts fondamentaux de leur modèle. Ils souhaitent examiner comment les changements culturels influencent les migrations humaines, ce qui pourrait fournir des détails supplémentaires sur la manière dont nos ancêtres se sont dispersés à travers l’Europe. Ce projet fait partie de l’initiative Human and Earth System Coupled Research (HESCOR) de l’Université de Cologne, qui vise à mieux comprendre l’interaction entre les humains et l’environnement.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41467-024-51349-yet sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Yaping Shao, Christian Wegener, Konstantin Klein, Isabell Schmidt, Gerd-Christian Weniger. Reconstruction of human dispersal during Aurignacian on pan-European scale. Nature Communications, 2024; 15 (1) DOI: 10.1038/s41467-024-51349-y19 novembre 2024 · 11:40
Les agriculteurs français intensifient leur bataille contre l'accord commercial UE-Mercosur
15 novembre 2024 · 23:31
Orbán critique les sanctions de l'UE contre la Russie : risques économiques
Partager cet article