Nouvelle avancée : espoir contre la cécité liée à l'âge
ParisLa dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une cause majeure de perte de vision, surtout chez les personnes âgées aux États-Unis. Les traitements traditionnels se sont révélés peu efficaces et peuvent entraîner de sérieux effets secondaires. Une nouvelle étude offre un éclairage inédit sur cette maladie complexe. En utilisant des cellules souches humaines, les chercheurs ont découvert des mécanismes cellulaires essentiels liés à la DMLA, ouvrant la voie à de nouveaux traitements potentiels.
Principales conclusions de la recherche incluent :
- Identification d'une protéine, l'inhibiteur tissulaire des métalloprotéinases 3 (TIMP3), qui est surproduite dans la DMLA.
- Découverte que le TIMP3 perturbe des enzymes essentielles à la santé oculaire, entraînant ainsi une inflammation et la formation de drusen.
- Développement d'un inhibiteur moléculaire de petite taille qui réduit efficacement les drusen dans des modèles de DMLA.
Titre : Le rôle critique de TIMP3 dans la dégénérescence maculaire liée à l'âge
L'étude se concentre sur l'épithélium pigmentaire rétinien (EPR), où se forment au fil du temps des dépôts appelés drusen. Ces dépôts sont des signes précoces de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). La recherche souligne le rôle crucial de la protéine TIMP3, qui bloque certaines enzymes essentielles au bon fonctionnement de la rétine. Ce blocage entraîne une inflammation accrue et la formation de davantage de drusen.
Des chercheurs ont découvert qu'en bloquant une enzyme spécifique liée à l'inflammation, il était possible de réduire la formation de drusen. Cette découverte suggère que cibler ces voies cellulaires pourrait aider à prévenir ou ralentir la DMLA. Cette approche pourrait mener à la création de nouveaux traitements plus efficaces et moins invasifs que ceux actuellement disponibles.
Cette étude revêt une importance capitale. Elle enrichit notre compréhension de la biologie de la DMLA et propose une méthode pour explorer d'autres maladies oculaires s'aggravant avec le temps. Ce qui rend cette recherche unique, c'est l'utilisation de cellules souches humaines, évitant ainsi les limites des études précédentes basées sur les animaux. Cela permet d'obtenir des données plus précises pour le traitement des humains.
Empêcher la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge avant qu'elle ne provoque une perte de vision majeure représente un progrès considérable. Des millions de personnes souffrant de cette affection pourraient voir leur qualité de vie s'améliorer. Les chercheurs explorent ces possibilités avec l'espoir que leurs découvertes conduiront à de nouveaux traitements efficaces contre la cécité liée à l'âge.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.devcel.2024.09.006et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Sonal Dalvi, Michael Roll, Amit Chatterjee, Lal Krishan Kumar, Akshita Bhogavalli, Nathaniel Foley, Cesar Arduino, Whitney Spencer, Cheyenne Reuben-Thomas, Davide Ortolan, Alice Pébay, Kapil Bharti, Bela Anand-Apte, Ruchira Singh. Human iPSC-based disease modeling studies identify a common mechanistic defect and potential therapies for AMD and related macular dystrophies. Developmental Cell, 2024; DOI: 10.1016/j.devcel.2024.09.006Partager cet article