De la captivité à l'isolement : rejet des enfants yazidis après 10 ans

Temps de lecture: 2 minutes
Par Madelaine Dupont
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Village désolé avec une aire de jeux vide et des balançoires.

ParisDix ans après l'attaque de la communauté yézidie par l'État islamique, les conséquences se font toujours sentir. Environ 2 600 Yézidis demeurent portés disparus. Les survivants, dont beaucoup de mères, peinent à retourner dans leurs villages et à reconstruire leurs vies.

La communauté yazidie commence à accepter les mères enlevées, mais les enfants nés de leurs ravisseurs de l'État islamique sont majoritairement rejetés. Selon les traditions yazidies, une personne doit avoir deux parents yazidis pour être considérée comme yazidie. Cette règle pose un problème pour ces enfants.

  • Les enfants nés de captifs de l'État islamique sont considérés comme des étrangers.
  • Les accepter peut entraîner l'ostracisme familial et communautaire.
  • La loi irakienne impose que ces enfants soient enregistrés comme musulmans.

Les mères comme K ont été confrontées à des choix difficiles. Elle s'est retrouvée au camp d'al-Hol en Syrie, connu pour abriter des familles liées à Daech. Sa famille et la communauté yézidie n'acceptaient pas ses enfants. Elle lutte pour concilier son identité culturelle et son rôle de mère.

Yazda, une organisation aidant la communauté yazidie, souligne des problèmes persistants tels que les disparus, les charniers et la quête de justice. Ils insistent sur les besoins de la communauté, incluant le traitement des traumatismes, la décision sur le sort des enfants nés de pères de l'État Islamique, et la recherche de solutions à ces questions sans nuire à personne.

Certaines familles choisissent de ne pas retourner en Irak afin de rester unies avec leurs enfants. Elles prennent cette décision par peur de ne pas être acceptées par la société. Hussein al Qaidi, qui aide à sauver les Yézidis enlevés, raconte à quel point la situation est difficile pour ceux qui se trouvent encore dans des endroits comme al-Hol. Beaucoup dissimulent leur identité yézidie pour protéger leur famille des partisans de l'État islamique.

Natia Navrouzov de Yazda affirme que ces situations sont complexes. Il n'existe pas de solution simple pour aider sans nuire à la mère, à l'enfant ou à la communauté. Hadi Babasheikh estime que la meilleure option est de transférer les mères et leurs enfants dans d'autres pays. Selon lui, c'est la seule façon de garantir leur sécurité et leur acceptation.

Certaines mères yazidies prennent leurs distances avec les enfants nés de militants de l'État islamique. D'autres, comme K, ressentent une douleur profonde en raison des choix difficiles qu'elles doivent faire. Ces femmes illustrent les épreuves continues de la communauté yazidie : surmonter les traumatismes passés tout en affrontant un avenir incertain et divisé.

Les actes de l'État islamique contre les Yazidis, qualifiés de génocide par l'ONU, continuent d'avoir des répercussions graves. La voie de la réconciliation et du rétablissement est ardue, nécessitant une aide à la fois interne et externe. Cette situation souligne un besoin urgent de soutien mondial pour reconstruire les vies brisées par ces atrocités.

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