Révélation sur le rétablissement hormonal après un cancer de la prostate
ParisRetour à la normale des niveaux de testostérone après le traitement du cancer de la prostate
Les chercheurs de l'UCLA Health ont examiné le délai nécessaire pour que les niveaux de testostérone se normalisent après un traitement contre le cancer de la prostate. Leur étude a porté sur la récupération de la testostérone après l'utilisation combinée de la thérapie de privation androgénique (ADT) et la radiothérapie. L'ADT est couramment employée dans le traitement de ce cancer car elle réduit le taux de testostérone, aidant ainsi à freiner la progression du cancer. Toutefois, cette diminution hormonale peut entraîner des effets indésirables tels que la fatigue, une baisse de la libido et des changements d'humeur, impactant significativement la qualité de vie.
Des chercheurs ont analysé des données provenant de plus de 1 400 patients à travers cinq études majeures. Ils ont identifié des facteurs cruciaux influençant la restauration des niveaux normaux de testostérone. Les facteurs sont les suivants :
- Niveaux de testostérone avant le début du traitement
- Âge du patient
- Durée du traitement par ADT
L'étude a révélé que les hommes plus âgés et ceux dont les niveaux de testostérone initiaux sont plus bas ont tendance à récupérer plus lentement. Ces informations sont cruciales pour améliorer les soins aux patients, car un rétablissement plus rapide de la testostérone pourrait conduire à une meilleure qualité de vie et à une plus grande satisfaction envers leur traitement.
Aujourd'hui · 00:41
Un fossile d'oiseau du Mésozoïque éclaire l'évolution de l'intelligence aviaire
Les chercheurs ont développé un outil qui utilise certains facteurs prédictifs pour estimer le temps de récupération d'un patient. Cet outil prend en compte les caractéristiques individuelles du patient, aidant ainsi les médecins à trouver le bon équilibre entre un traitement efficace du cancer et la prévention des effets secondaires de la carence en testostérone à long terme. Cette approche permet aux patients et aux professionnels de santé de mieux gérer les effets de l'hormonothérapie et d'adapter le traitement à chaque cas particulier.
Une étude a révélé que les patients dont la récupération du taux de testostérone était plus lente après une hormonothérapie de courte durée de six mois avaient une meilleure chance de survivre sans propagation du cancer. Cela suggère qu'un maintien prolongé des faibles niveaux de testostérone pourrait être bénéfique, même avec des traitements plus courts. Cela pourrait amener les médecins à reconsidérer si les thérapies traditionnelles à récupération lente offrent un meilleur contrôle du cancer à long terme que les nouvelles méthodes à récupération rapide.
Cette étude est cruciale pour les médecins et les patients, car elle fournit des informations permettant d'ajuster les plans de traitement et les attentes en fonction de la récupération des niveaux de testostérone. Avec le développement de nouvelles thérapies visant à accélérer cette récupération, il est tout aussi essentiel de saisir les avantages d'une récupération plus lente. Cette compréhension facilite des décisions plus personnalisées, conciliant le besoin d'un traitement anticancéreux efficace et le souhait du patient de réduire les effets secondaires.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.eururo.2024.09.009et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Wee Loon Ong, Tahmineh Romero, Soumyajit Roy, John Nikitas, David Joseph, Almudena Zapatero, Shawn Malone, Scott C. Morgan, Michael L. Steinberg, Luca F. Valle, Nicholas G. Zaorsky, Ting Martin Ma, Matthew B. Rettig, Nicholas Nickols, Tommy Jiang, Robert E. Reiter, Sriram V. Eleswarapu, Xavier Maldonado, Yilun Sun, Paul L. Nguyen, Jeremy L. Millar, Jarad M. Martin, Daniel E. Spratt, Amar U. Kishan. Testosterone Recovery Following Androgen Suppression and Prostate Radiotherapy (TRANSPORT): A Pooled Analysis of Five Randomized Trials from the Meta-Analysis of Randomized Trials in Cancer of the Prostate (MARCAP) Consortium. European Urology, 2024; DOI: 10.1016/j.eururo.2024.09.009Partager cet article