Reprogrammation métabolique : révolution des thérapies anticancéreuses
ParisDes chercheurs de Weill Cornell Medicine ont découvert une nouvelle méthode pour améliorer l'efficacité des traitements contre le cancer. Dans leur étude menée sur des animaux, ils ont modifié l'utilisation énergétique des cellules T, un type de cellule immunitaire. En stimulant une voie spécifique dans les cellules T CD8, celles-ci ont pu conserver un état jeune. Cela les aide à combattre le cancer plus efficacement lorsqu'elles sont combinées avec les traitements habituels qui bloquent les points de contrôle immunitaires. Cette découverte pourrait mener à de meilleures immunothérapies contre le cancer.
Points clés de l'étude :
- L'activation de la voie des pentoses phosphate maintient les cellules T dans un état moins mature.
- Cet état précurseur garantit un approvisionnement constant en cellules T CD8+ cytotoxiques.
- Inhiber l'enzyme PKM2 déclenche cette voie, renforçant ainsi les réponses des cellules T antitumorales.
Un nouvel abord approche un problème majeur des traitements actuels contre le cancer. Les thérapies par inhibiteurs de points de contrôle ont révolutionné la lutte contre le cancer, mais ne bénéficient qu'à certains patients. Modifier la façon dont les cellules T utilisent l'énergie pourrait représenter une amélioration significative. En maintenant les cellules T à un stade précoce, ce traitement pourrait prolonger la durée et améliorer l'efficacité du système immunitaire, ce qui pourrait mener à des taux de survie et des résultats optimisés pour davantage de patients.
Des chercheurs s'attachent à appliquer ces découvertes positives au traitement médical réel en étudiant le fonctionnement de ce reprogrammation métabolique. En comprenant la biologie fondamentale, ils visent à élaborer de meilleures approches. Ils discutent du développement de médicaments qui exploitent ce reprogrammation, ce qui pourrait aboutir à de nouveaux traitements et essais cliniques.
Ce progrès pourrait considérablement améliorer des thérapies telles que la thérapie CAR-T. Dans ces traitements, les médecins modifient les cellules T d'un patient en laboratoire avant de les réintroduire dans son corps. Effectuer cela hors du corps peut réduire le risque d'effets indésirables. La possibilité de rendre ces traitements plus précis et avec moins d'effets secondaires rend ce domaine intéressant à explorer.
L'étude oriente les efforts futurs pour améliorer les traitements contre le cancer en exploitant le métabolisme du corps. À mesure que les scientifiques approfondissent leur compréhension du cancer et du système immunitaire, des avancées comme celle-ci apportent de l'espoir pour des traitements améliorés à l'échelle mondiale.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41590-024-01963-1et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Geoffrey J. Markowitz, Yi Ban, Diamile A. Tavarez, Liron Yoffe, Enrique Podaza, Yongfeng He, Mitchell T. Martin, Michael J. P. Crowley, Tito A. Sandoval, Dingcheng Gao, M. Laura Martin, Olivier Elemento, Juan R. Cubillos-Ruiz, Timothy E. McGraw, Nasser K. Altorki, Vivek Mittal. Deficiency of metabolic regulator PKM2 activates the pentose phosphate pathway and generates TCF1+ progenitor CD8 T cells to improve immunotherapy. Nature Immunology, 2024; DOI: 10.1038/s41590-024-01963-1Partager cet article