L’UE dénonce X pour badges trompeurs et manque de transparence
ParisL'Union européenne se dit préoccupée par le problème X, affirmant qu'il enfreint les lois relatives aux médias sociaux. En cause, les fameuses coche bleues de vérification sur la plateforme. Initialement réservées aux personnalités connues comme les célébrités et les politiciens, elles sont désormais accessibles à tous ceux qui paient 8 euros par mois. L'UE déclare que cela peut induire les utilisateurs en erreur.
Les principaux points de revendication de l'UE sont les suivants :
- Les badges bleus sont désormais accessibles contre rémunération, ce qui crée de la confusion.
- X est accusé de bloquer l'accès aux données pour les chercheurs.
- Problèmes de transparence publicitaire chez X.
La Commission européenne affirme que ces modifications compliquent la prise de décisions éclairées par les utilisateurs. Les poinçons bleus ne garantissent plus la fiabilité d'une source. Thierry Breton, commissaire européen, a déclaré que ces marques signalaient auparavant des informations crédibles, mais qu'elles induisent désormais en erreur et pourraient enfreindre les règles du Digital Services Act (DSA).
La DSA oblige les plateformes à partager une base de données de toutes les publicités numériques, montrant qui les finance et à qui elles sont destinées. L'UE critique la base de données publicitaires de X, la jugeant difficile à consulter et peu fiable, ce qui complique la transparence. Cela entrave le travail des chercheurs qui souhaitent analyser les publicités en ligne et identifier de nouvelles menaces. Le système actuel de X décourage les chercheurs d'accéder aux données publiques nécessaires en imposant parfois des frais élevés.
Elon Musk a affirmé sur X que la Commission européenne a proposé un « accord secret » pour limiter discrètement la liberté d'expression afin d'éviter des amendes. Selon Musk, d'autres plateformes auraient accepté cet accord, mais X l'aurait refusé. Cependant, il n'a fourni aucun détail précis pour étayer ses propos. Lorsqu'on a sollicité davantage de commentaires de X, seule une réponse automatisée a été obtenue, et le porte-parole principal a quitté l'entreprise en juin.
X peut désormais répondre à ces accusations. Si les modifications nécessaires ne sont pas effectuées, l'UE a le pouvoir de lui infliger une amende pouvant atteindre 6 % de son revenu annuel mondial. La commission a également signalé qu'une enquête est en cours sur X pour ne pas avoir contrôlé les contenus illégaux, tels que les discours de haine ou l'incitation au terrorisme. Un autre point d'intérêt est la fonctionnalité Community Notes de X, utilisée pour la vérification des faits.
Musk affirme que l'UE essaie de le contraindre à censurer du contenu, mais il n'apporte aucune preuve. La vraie préoccupation concerne la transparence de X sur leurs processus publicitaires et de vérification. L'UE souhaite simplement que la plateforme agisse de manière responsable.
L'UE examine actuellement d'autres plateformes telles que TikTok, AliExpress et Meta Platforms en vertu du DSA. Cela indique que les entreprises de médias sociaux font face à des règles et une surveillance accrues. Ces réglementations visent à rendre ces plateformes plus transparentes et responsables, cherchant en fin de compte à créer des espaces en ligne plus sûrs et dignes de confiance pour les utilisateurs.
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