Yunus lève l'interdiction sur Jamaat-e-Islami pour la stabilité.

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Par Madelaine Dupont
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Drapeau du Bangladesh avec symbole de stabilité et signe de levée d'interdiction

ParisLe gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par Muhammad Yunus, a levé l'interdiction du parti islamiste Jamaat-e-Islami. Cette décision suscite des réactions partagées. Yunus cherche à rétablir la stabilité politique tout en affrontant divers défis tels que la faible moral des forces de police et de graves crises environnementales.

Facteurs déterminants pour cette décision :

  • L'interdiction, initialement mise en place par l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina, a été critiquée comme étant politiquement motivée.
  • Les groupes de défense des droits de l'homme et les partis d'opposition affirment que l'interdiction était une manœuvre pour détourner l'attention des accusations de violence étatique.
  • Le gouvernement de Yunus fait face à un paysage politique déstabilisé nécessitant un dialogue politique inclusif.

Le gouvernement de Yunus fait face à des problèmes politiques. L'Advisaire aux Affaires Juridiques, Asif Nazrul, a déclaré que Hasina a interdit Jamaat-e-Islami pour des raisons politiques plutôt qu'en raison de leurs convictions. Mirza Fakhrul Islam Alamgir du Parti Nationaliste du Bangladesh a également critiqué Hasina, affirmant que l'interdiction visait à détourner l'attention du public des fautes du gouvernement, notamment durant les manifestations violentes.

La levée récente de l'interdiction est essentielle pour le Bangladesh. La police et le gouvernement peinent à se relever après avoir été attaqués par des manifestants. La situation se complique encore avec de graves inondations éclair dans les régions de l'Est, qui ont causé la mort d'au moins 27 personnes et augmentent la pression sur les ressources gouvernementales.

Le mandat de Sheikh Hasina a souvent été critiqué pour son autoritarisme. Des milliers de dirigeants de l'opposition ont été arrêtés avant les élections de janvier, facilitant ainsi sa réélection. Des organisations de défense des droits de l'homme dénoncent fréquemment son utilisation des forces de sécurité et du système judiciaire pour museler ses adversaires politiques. Bien qu'elle nie ces accusations, l'interdiction de la Jamaat-e-Islami s'inscrit dans une stratégie plus large contre ses rivaux.

L'histoire de Jamaat-e-Islami est complexe. Fondé en 1941 sous la domination britannique, le parti s'est opposé à la création du Bangladesh en 1971. Il a soutenu l'armée pakistanaise avec des groupes de milices pendant la guerre d'indépendance, causant de nombreux décès et déplacements. Depuis 2013, ses dirigeants ont subi des conséquences sévères, y compris des exécutions pour crimes de guerre. Les jeunes et les groupes de la société civile exigent des punitions strictes pour leurs actions en 1971.

Le choix de Yunus de lever l'interdiction marque une ouverture vers une plus grande inclusion des différents groupes dans la politique et le dialogue sur des questions importantes, surtout en période de crise nationale. Ce changement pourrait intégrer Jamaat-e-Islami dans la politique principale, mais il risque aussi de réveiller d'anciennes tensions dues au passé du parti. Le gouvernement de Yunus devra faire preuve d'une grande prudence pour maintenir la stabilité.

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