Journaliste américain condamné pour espionnage dans un procès russe controversé

Temps de lecture: 2 minutes
Par Francois Dupont
- dans
Salle d'audience russe avec marteau de juge et drapeau américain

ParisEvan Gershkovich, journaliste américain, a été reconnu coupable d'espionnage par un tribunal russe. Beaucoup de gens pensent que le procès était politiquement motivé. Gershkovich, qui travaillait pour le Wall Street Journal, a clamé son innocence. Les procureurs réclamaient une peine de prison de 18 ans, mais le juge a finalement prononcé une peine plus courte.

Le président Joe Biden a déclaré que Gershkovich avait été sanctionné parce qu'il est journaliste américain. Biden a souligné que les États-Unis sont déterminés à obtenir sa libération.

Points clés :

  • Gershkovich a nié les accusations.
  • Les procureurs ont réclamé 18 ans; le juge a donné une peine plus courte.
  • Les États-Unis considèrent Gershkovich comme "détenu à tort".
  • Une éventuelle échange de prisonniers a été évoquée mais reste incertaine.
  • Gershkovich est accusé d'espionnage.

Le procès s'est déroulé en secret, comme c'est souvent le cas pour les affaires d'espionnage et de trahison en Russie. Plus de 99 % des accusés sont condamnés par les tribunaux russes. Le Département d'État américain s'efforce de faire libérer Gershkovich.

La Russie n'a pas écarté l'idée d'un échange de prisonniers, même si les détails restent flous. Elle avait précédemment refusé une proposition américaine à ce sujet. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les discussions entre les services spéciaux des deux pays se poursuivent. Toutefois, si un échange est convenu, sa mise en œuvre pourrait prendre beaucoup de temps.

La condamnation de Gershkovich s'inscrit dans une hausse des détentions d'Américains en Russie. Actuellement, neuf citoyens américains y sont détenus. Le conflit en Ukraine a exacerbé les tensions entre les deux pays.

L'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré que la Russie détient des prisonniers pour obtenir des avantages. Elle a évoqué les cas de Gershkovich et de Paul Whelan, deux Américains emprisonnés en Russie pour espionnage. Le secrétaire d'État Antony Blinken a affirmé que les efforts pour les libérer se poursuivent.

Gershkovich, dont les parents sont originaires de l'Union soviétique, s'est installé en Russie en 2017 et parle couramment le russe. Lors de son arrestation, il a eu de nombreuses audiences privées et est apparu menotté, souvent avec le sourire. Malgré son sourire, sa famille ressent profondément son absence.

Pendant son incarcération à la prison de Lefortovo, Gershkovich avait très peu de contact avec l'extérieur. Il ne pouvait sortir de sa cellule qu'une heure par jour et n'avait pas le droit de passer des appels téléphoniques. La plupart de son temps était consacré à la lecture et à l'écriture de lettres. Sa mère, Ella Milman, a déclaré que sa détention avait été très éprouvante pour ses proches et amis.

L'affaire d'Evan Gershkovich met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les journalistes étrangers en Russie. Les accusations semblent être une manœuvre du gouvernement russe pour obtenir un levier dans les discussions avec les États-Unis. Sa condamnation risque fort d'effrayer d'autres journalistes et de rendre leur travail plus difficile en Russie et dans des pays similaires.

Cette situation compromet sérieusement le journalisme international. L'emprisonnement des reporters sans motifs clairs met en péril les normes mondiales et rend la profession dangereuse pour ceux travaillant à l'étranger. Le gouvernement américain doit intensifier ses efforts pour libérer Gershkovich et protéger ses citoyens à travers le monde.

Guerre en Ukraine: Dernières nouvelles

Partager cet article

Commentaires (0)

Poster un commentaire