Le lien entre la longévité humaine et les soins maternels prolongés dans le règne animal
ParisUne étude publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences révèle que des soins maternels prolongés sont associés à une longévité accrue chez les mammifères. Zipple et son équipe ont utilisé des modèles et ont découvert que les espèces dont les petits nécessitent la présence de leur mère pendant une période plus longue tendent à vivre plus longtemps et à avoir moins de descendants.
Quelques points essentiels de l'étude sont :
- Les soins maternels prolongés augmentent la longévité chez les mammifères.
- Les espèces dépendantes des soins maternels se reproduisent moins fréquemment.
- Le lien entre les soins maternels et la survie des descendants est similaire à travers diverses espèces.
- Les soins maternels étendus améliorent à la fois la forme physique à court et à long terme des descendants.
Zipple souligne que, à mesure que le lien entre la survie des mères et la santé de leurs enfants se renforce, les animaux vivent plus longtemps et ont moins de petits, à l'image de ce qui se passe chez les humains.
Ce modèle s'applique aussi bien aux humains qu'aux autres mammifères. Par exemple, les hyènes, baleines et éléphants bénéficient d'un long soin maternel et jouissent d'une vie plus longue.
La recherche repose sur l’hypothèse « Mère et Grand-mère ». Observée aux XVIIIe et XIXe siècles, cette théorie suggère que les enfants ont de meilleures chances de survie si leurs mères et grand-mères participent à leurs soins. Ce concept est souvent utilisé pour expliquer la ménopause, en affirmant que l’arrêt de la reproduction permet aux femmes âgées de se concentrer sur le soin de leurs petits-enfants.
Les modèles de Zipple vont plus loin en illustrant comment la présence ou l'absence d'une mère influence la santé et le succès de son enfant. En se basant sur les recherches de Zipple sur les babouins et autres primates, l'équipe prédit les conséquences lorsqu'une mère décède après le sevrage mais avant que son enfant n'atteigne la maturité sexuelle. Les résultats montrent des effets négatifs marqués sur l'enfant et même sur les générations futures.
Selon l'étude, les soins prolongés des mères sont essentiels à la survie des enfants et favorisent une plus grande longévité chez les humains.
Les mères qui passent plus de temps avec leurs enfants contribuent à leur longévité et à la réduction du nombre de naissances. Ce phénomène, observé chez de nombreux mammifères, illustre l'importance du soin maternel. L'étude de Zipple apporte un nouvel éclairage sur cette relation et ses implications pour la durée de vie humaine.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1073/pnas.2403491121et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Matthew N. Zipple, H. Kern Reeve, Orca Jimmy Peniston. Maternal care leads to the evolution of long, slow lives. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2024; 121 (25) DOI: 10.1073/pnas.2403491121Aujourd'hui · 13:23
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