Révolutionner la production industrielle : baisse des émissions grâce aux réactions chimiques innovantes
ParisDes chercheurs de l'Université de Sydney ont mis au point une méthode pour réduire les émissions industrielles. Ils ont élaboré un procédé utilisant des métaux liquides pour favoriser des réactions chimiques plus écologiques et durables. Cette approche pourrait significativement diminuer l'empreinte carbone des industries.
La production chimique représente une source majeure de gaz à effet de serre, contribuant à environ 10-15 % des émissions mondiales. Ces usines consomment également plus de 10 % de l'énergie mondiale, une part qui ne cesse de croître. Une quantité considérable d'énergie est nécessaire pour provoquer les réactions chimiques nécessaires à la fabrication de produits divers tels que les plastiques et les engrais.
Les chercheurs recommandent de modifier la manière dont les réactions chimiques sont réalisées. Ils envisagent l'utilisation de métaux liquides pour augmenter l'efficacité de ces réactions. Les métaux liquides peuvent abaisser les températures requises, permettant ainsi d'économiser de l'énergie.
Les métaux liquides peuvent réduire la consommation d'énergie nécessaire aux réactions, remplacer les catalyseurs solides énergivores, ouvrir de nouvelles voies de production d'hydrogène propre et aider à décomposer des substances nuisibles comme les PFAS.
L'équipe a expérimenté une nouvelle méthode en utilisant des métaux liquides pour remplacer les catalyseurs solides. Habituellement, les catalyseurs solides, tels que les métaux ou leurs composés, doivent être chauffés à des températures très élevées pour être efficaces. En revanche, les métaux liquides peuvent dissoudre des métaux catalytiques comme l'étain, le cuivre, l'argent et le nickel à des températures bien plus basses.
Leur méthode démontre qu'il est possible de déclencher des réactions chimiques en utilisant moins d'énergie. Ils ont réussi à produire de l'hydrogène grâce à leur technologie. Les mélanges de métaux liquides, composés de divers métaux, peuvent faciliter ces réactions chimiques de manière plus respectueuse de l'environnement.
Cette découverte est enthousiasmante en raison de ses nombreuses applications pratiques. Les chercheurs estiment qu'elle pourrait également favoriser la production d'hydrogène vert. De plus, les métaux liquides peuvent contribuer à la dégradation de matériaux nuisibles comme les microplastiques et les composés tenaces tels que les PFAS.
Cette nouvelle méthode, encore peu étudiée, pourrait transformer considérablement l'industrie chimique. Avec l'accent mondial sur les énergies renouvelables et l'électrification, ce nouveau procédé de réactions chimiques pourrait contribuer à réduire les émissions des industries.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1126/science.adn5871et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Kourosh Kalantar-Zadeh, Torben Daeneke, Junma Tang. The atomic intelligence of liquid metals. Science, 2024; 385 (6707): 372 DOI: 10.1126/science.adn5871Partager cet article