Révélations sur l'enrichissement de l'uranium en Corée du Nord : enjeux majeurs
ParisLa Corée du Nord a dévoilé son installation d'enrichissement d'uranium, qui compte environ 1 000 centrifugeuses. Cela pourrait produire entre 20 et 25 kilogrammes d'uranium par an, suffisant pour fabriquer une bombe nucléaire. Il s'agit de la première présentation publique depuis que des chercheurs de Stanford ont visité le site de Yongbyon en 2010. Cette nouvelle suscite des inquiétudes alors que Kim Jong-un accélère ses plans nucléaires alors que les négociations avec les États-Unis et la Corée du Sud sont au point mort.
Points clés à prendre en compte :
- La capacité de centrifugation de la Corée du Nord est plus facile à dissimuler que ses installations de plutonium.
- La production annuelle potentielle pourrait fournir suffisamment de combustible pour 12 à 18 bombes.
- D'ici 2027, la Corée du Nord pourrait accumuler du combustible pour environ 200 bombes.
- Les activités continues à Yongbyon et l'annexe du complexe de Kangson sont remarquables.
Des experts étrangers et des responsables examinent de près les images en provenance de Corée du Nord. Il n'est pas certain que le pays ait réalisé des progrès significatifs dans sa technologie de combustible pour bombes. Cependant, ce geste suggère un danger croissant alors que la Corée du Nord cherche à améliorer ses capacités nucléaires. Les récentes déclarations de Kim Jong-un visant à augmenter l'arsenal nucléaire montrent un effort stratégique contre les menaces perçues des États-Unis.
Le programme nord-coréen d'enrichissement d'uranium inquiète ses rivaux, car l'uranium est plus facile à dissimuler et ne dégage pas de radiation détectable comme le plutonium. Cela complique la tâche des satellites pour le repérer. Les experts estiment que la Corée du Nord pourrait posséder environ 10 000 centrifugeuses, suffisantes pour produire assez de matière et fabriquer plusieurs bombes chaque année.
Raphaël Grossi de l'Agence internationale de l'énergie atomique a signalé des travaux en cours à Yongbyon et Kangson. Il a mentionné avoir observé de l'eau sortir du réacteur à eau légère de Yongbyon et d'autres signes indiquant que l'installation d'enrichissement est en activité. Le réacteur à eau légère pourrait aider le réacteur de 5 mégawatts à produire du plutonium de qualité militaire.
En 2018, l'ex-président américain Trump a tenté de négocier avec Kim pour réduire le programme nucléaire de la Corée du Nord. Les pourparlers ont échoué en 2019 en raison du refus de lever les sanctions imposées à Pyongyang. Depuis, aucune avancée diplomatique n'a été réalisée. Kim poursuit l'expansion de son programme nucléaire, espérant ainsi forcer les États-Unis à reconnaître la Corée du Nord comme une puissance nucléaire, et à négocier en position de force.
La communauté internationale est très préoccupée. La Corée du Nord pourrait lancer des missiles ou effectuer des tests nucléaires, notamment pendant les élections américaines. Ces actions pourraient accroître les tensions et compliquer les efforts diplomatiques.
En 2015, le programme nucléaire iranien a conduit à un accord majeur, mais celui-ci s'est effondré en 2018 lorsque les États-Unis s'en sont retirés. Les actions récentes de la Corée du Nord soulignent également la nature difficile et complexe des négociations nucléaires.
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