Nouveaux robots biohybrides : une peau vivante qui se répare et ressent l'environnement
ParisDes chercheurs ont mis au point une méthode pour fixer une peau artificielle à des robots humanoïdes. Cela permet aux robots d'améliorer leurs mouvements, de se régénérer, de percevoir leur environnement et de paraître plus humains. Le projet a été dirigé par le Professeur Shoji Takeuchi de l'Université de Tokyo. Son équipe, le Biohybrid Systems Laboratory, est reconnue pour mêler biologie et ingénierie.
Voici quelques points clés de la recherche :
- Adhésion améliorée grâce aux ligaments cutanés
- Perforations en forme de V pour une meilleure fixation à la peau
- Utilisation de gel de collagène et traitement au plasma pour l'adhérence
- Capacité d'auto-réparation similaire à celle de la peau humaine
- Applications potentielles dans les cosmétiques et la formation médicale
L'équipe a conçu des ouvertures sur le visage du robot pour fixer la peau. Cela permet à la peau de bouger avec les parties du robot sans se déchirer ni se détacher.
Attacher des tissus cutanés à des surfaces solides nécessitait autrefois de petits ancrages ou crochets, ce qui présentait des inconvénients et pouvait endommager le robot lors de ses mouvements. La nouvelle méthode utilise un gel de collagène qui pénètre dans de petites cavités. Un traitement au plasma facilite l'insertion du collagène dans ces cavités.
Manipuler des tissus biologiques est compliqué car ils doivent rester stériles pour éviter des infections bactériennes qui pourraient les détruire. Cependant, utiliser de la peau vivante présente des avantages. Contrairement aux matériaux synthétiques, la peau biologique peut se régénérer seule. Elle se développe comme des cellules normales et peut inclure des nerfs et d'autres composantes pour la sensation.
Takeuchi et son équipe souhaitent appliquer leurs recherches aux études médicales. Un visage-sur-puce pourrait faciliter l'étude du vieillissement cutané, des cosmétiques, de la chirurgie esthétique, et d'autres domaines. En ajoutant des capteurs à la peau, les robots pourraient mieux percevoir et réagir à leur environnement.
Takeuchi a précisé que donner aux robots une apparence humaine soulève des défis, notamment pour créer des rides sur la peau et une couche dermique plus épaisse pour un aspect réaliste. Il faudrait également ajouter des éléments comme des glandes sudoripares, des pores, des vaisseaux sanguins, de la graisse et des nerfs. Un autre grand défi consiste à faire en sorte que les robots se déplacent comme des humains, ce qui nécessiterait des composants internes avancés comme des actionneurs ou des muscles.
L'équipe est motivée pour créer des robots capables de se réparer eux-mêmes, de percevoir leur environnement, et d'exécuter des tâches avec dextérité. Ce projet pourrait révolutionner de nombreux domaines et contribuer au développement de robots avancés ayant des aptitudes humaines.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.xcrp.2024.102066et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Michio Kawai, Minghao Nie, Haruka Oda, Shoji Takeuchi. Perforation-type anchors inspired by skin ligament for robotic face covered with living skin. Cell Reports Physical Science, 2024; 102066 DOI: 10.1016/j.xcrp.2024.102066Aujourd'hui · 17:51
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