Nanoparticules et transplantations : une révolution immunitaire
ParisLa transplantation d'organes peut sauver des vies, mais elle présente des défis majeurs comme le rejet d'organe. Cela se produit lorsque le système immunitaire attaque l'organe transplanté, le prenant pour une menace. Les traitements actuels consistent souvent à affaiblir le système immunitaire, ce qui augmente le risque d'infections, ou à habituer le corps au nouvel organe. Une nouvelle méthode vise à éviter ces problèmes en modifiant le système immunitaire en se concentrant sur les cellules myéloïdes. Evan Scott et son équipe à l'Université de Virginie mènent cette approche.
Des études récentes indiquent que la nanotechnologie peut modifier la façon dont le système immunitaire réagit. Les recherches de Scott utilisent de minuscules particules, appelées nanoparticules, pour aider le corps à accepter les organes transplantés sans recourir à des médicaments qui suppriment le système immunitaire pendant longtemps. Cette technique réduit les effets secondaires et maintient le bon fonctionnement du système immunitaire. Points importants de la recherche :
- Nanoparticules comme vecteurs de livraison : Elles servent à acheminer des médicaments directement vers les cellules ciblées, augmentant ainsi l'efficacité des traitements.
- Ciblage des cellules myéloïdes : Ces globules blancs peuvent se transformer en cellules d'attaque immunitaire, les rendant cruciales dans les situations de rejet d'organes.
- Protéine HIF-2α : Elle pourrait révolutionner le domaine, car sa présence facilite l'acceptation des cellules transplantées.
- Ciblage splénique : En dirigeant les nanoparticules vers la rate, les chercheurs modifient efficacement les cellules myéloïdes circulantes.
Cette recherche ne se limite pas aux greffes. En étudiant les cellules myéloïdes, nous pourrions découvrir de nouvelles méthodes pour traiter des maladies telles que le diabète et les troubles auto-immuns. Les cellules myéloïdes sont polyvalentes et très utiles pour les traitements médicaux. En travaillant directement avec ces cellules, cette approche pourrait aboutir à des traitements plus précis et moins douloureux.
La recherche du Dr. Scott vise à sécuriser les procédures de transplantation. En utilisant de minuscules particules appelées nanoparticules, le système immunitaire peut être mieux régulé. Cette méthode pourrait réduire la nécessité de médicaments immunosuppresseurs et améliorer la qualité de vie des receveurs de greffes.
Evan Scott dirige l'Institut de Recherche Scientifique et Technologique à l'Échelle Nanométrique de l'UVA, susceptible de provoquer des avancées significatives en science. Son travail pourrait aider le système immunitaire à différencier les réelles menaces des éléments inoffensifs tout en restant efficace. Cela pourrait transformer notre approche des greffes d'organes et des troubles immunitaires, ouvrant de nouvelles perspectives pour la science médicale.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1073/pnas.2319623121et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Matthew DeBerge, Samantha Schroth, Fanfan Du, Xin Yi Yeap, Jiao-Jing Wang, Zheng Jenny Zhang, Mohammed Javeed Ansari, Evan A. Scott, Edward B. Thorp. Hypoxia inducible factor 2α promotes tolerogenic macrophage development during cardiac transplantation through transcriptional regulation of colony stimulating factor 1 receptor. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2024; 121 (26) DOI: 10.1073/pnas.2319623121Partager cet article