Œuvres de Rupnik à Lourdes maintenues malgré les accusations de sévices

Par Francois Dupont
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"Des mosaïques controversées du sanctuaire de Lourdes sous les feux de la rampe"

ParisLes mosaïques de l'artiste accusé d'abus sexuels sur des femmes resteront pour le moment au sanctuaire de Lourdes. Les Jésuites ont expulsé Marko Ivan Rupnik l'année dernière après avoir jugé les accusations des femmes très crédibles. Certaines victimes affirment que les abus ont eu lieu pendant la création des œuvres d'art. Aujourd'hui, les mosaïques rappellent douloureusement ces événements aux victimes.

Points clés à retenir :

  • Les Jésuites ont expulsé Rupnik après des accusations crédibles d'abus.
  • Le Vatican a lancé une enquête canonique en octobre dernier.
  • Le Pape a nié toute implication majeure mais a confirmé l'excommunication de Rupnik.
  • Un débat persiste depuis des années en raison de la présence répandue des mosaïques de Rupnik.

Le Vatican a lancé une enquête sur Rupnik en octobre après que des personnes ont exprimé leur mécontentement face à l'absence de justice pour ses victimes. Des soupçons planaient également sur une possible protection qu'auraient pu lui offrir des jésuites, dont le pape François. Le pape a affirmé ne pas être profondément impliqué, mais a confirmé que Rupnik avait été excommunié pour avoir utilisé le confessionnal afin d'absoudre une femme avec laquelle il avait eu des relations sexuelles.

Les discussions autour du sort de ses mosaïques durent depuis deux ans. Ces œuvres sont dispersées dans de nombreux lieux importants de l'Église catholique, tels que des sanctuaires, des basiliques et des lieux de pèlerinage à travers le monde.

La semaine dernière, le responsable de la communication du Vatican a défendu l'utilisation des œuvres de Rupnik sur le site de Vatican News, ce qui a poussé le cardinal Sean O'Malley, principal conseiller du pape sur les questions d'abus, à intervenir. O'Malley a envoyé une lettre à tous les bureaux du Vatican, les exhortant à cesser de mettre en avant les œuvres de Rupnik. O'Malley a basé son argumentation sur deux points principaux :

  1. Poursuivre la promotion de ces œuvres revient à ignorer la souffrance des victimes.
  2. Cela pourrait être interprété comme une défense de Rupnik.

Certains craignaient que l'Église accorde plus d'importance à un objet qu'aux personnes. Ils s'inquiétaient que l'intérêt pour l'art ou l'argent détourne l'attention de l'aide aux victimes de violences. Micas convenait que des actions supplémentaires étaient nécessaires, mais il n'avait pas encore décidé de retirer les mosaïques.

Mercredi, cinq femmes se sont proposées pour discuter avec Micas afin de trouver une solution. Elles ont apprécié sa décision de ne pas illuminer les mosaïques la nuit, y voyant un bon début. Toutefois, elles ont souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires. Dans une déclaration de leur avocate, Laura Sgro, elles ont indiqué que, « durant la journée, les mosaïques restent visibles et continuent de provoquer de la détresse. »

La semaine dernière, une nouvelle polémique a éclaté concernant le soutien à l'œuvre de Rupnik. Le débat risque de se prolonger alors que l'Église cherche la meilleure manière de gérer cette question délicate.

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