La crise au Bangladesh rappelle les horreurs de 1971 pour les hindous

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Par Francois Dupont
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Des bâtiments en feu avec une fumée noire dans la ville de Bangladesh.

ParisLa violence récente au Bangladesh a terrorisé la minorité hindoue, leur remémorant la guerre d'indépendance de 1971. La situation s'est aggravée après la démission soudaine de l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina, qui s'est rendue en Inde. Cette décision a accentué l'inquiétude chez les Hindous, traditionnellement soutiens de son parti laïque, la Ligue Awami.

Après la destitution d'Hasina le 5 août, les attaques contre les hindous se sont intensifiées. Le Conseil de l'unité hindoue bouddhiste chrétienne du Bangladesh a signalé au moins 200 incidents dans 52 districts. Toutefois, les experts affirment que les causes de cette violence sont complexes et difficiles à identifier.

Points clés à retenir :

  • Les attaques se caractérisent par des actes de vandalisme, des pillages et des dégradations de temples.
  • Beaucoup considèrent que la violence a des motivations politiques, ciblant les partisans de la Ligue Awami.
  • L'absence de réponse de la police laisse la communauté hindoue dans un sentiment d'insécurité.

L'agitation actuelle est également liée à des événements passés. Lors de la guerre d'indépendance de 1971, les Hindous ont subi de violentes persécutions. Plus récemment, le gouvernement de Sheikh Hasina s'est fermement opposé à l'extrémisme islamique, protégeant les minorités religieuses dans les années 1990. Cette protection de la part de la Ligue Awami a valu le soutien des Hindous au parti, les exposant maintenant à des risques sans Hasina au pouvoir.

Les spécialistes Thomas Kean du Crisis Group et Zillur Rahman du Centre pour les Études de Gouvernance estiment que, bien que certains attentats puissent avoir des motifs religieux, beaucoup sont principalement liés à la politique. Après le départ de Hasina du pouvoir, les activités criminelles ont augmenté. Des leaders communautaires, comme Kajal Debnath, s'inquiètent profondément, les gens étant devenus prudents au point de ne plus ouvrir leur porte sans vérifier, ce qui illustre la peur qui règne au sein de la communauté hindoue.

L'implication de l'Inde complique encore la situation. Les politiciens et médias indiens ont parfois amplifié les violences, diffusant des informations erronées. Alors que certaines chaînes d'information indiennes parlaient d'incendies de temples, des journaux locaux comme Prothom Alo n'ont trouvé aucune preuve de ces faits, signalant plutôt des attaques contre les biens du parti Awami League.

Le gouvernement intérimaire dirigé par Yunus, nommé après les manifestations étudiantes, s'efforce de rétablir l'ordre. Ils ont condamné la violence et promis de protéger les minorités. Nahid Islam, ancien protestataire étudiant devenu ministre, affirme que les attaques visent à créer des divisions, mais garantit que la justice sera rendue.

Les médias indiens indiquent que la crise est abordée avec une perspective externe. Le Premier ministre Modi est préoccupé par la sensibilité géopolitique de la situation. En revanche, pour la minorité hindoue du Bangladesh, l'urgence réside dans la garantie de la sécurité et l'application efficace de la loi.

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