Les vagues autoritaires reculent en Europe et en Iran
ParisLes élections en Europe et en Iran montrent que l'autoritarisme diminue mais persiste. En France, les électeurs ont affaibli le Rassemblement National de Marine Le Pen et exprimé leur mécontentement envers le président Emmanuel Macron. Son groupe centriste est arrivé en seconde position après le second tour, juste devant le Rassemblement National.
Les Points Clés :
- Les électeurs en France ont rejeté le Rassemblement National d’extrême droite.
- Le mouvement centriste d'Emmanuel Macron a terminé en deuxième position.
- Aucun bloc politique ne détient une majorité, ce qui entraîne une instabilité.
L'influence de la France en jeu : Le président Macron fragilisé?
Mujtaba Rahman, analyste chez Eurasia Group, explique que cette problématique reste sans solution pour l'instant. La France traverse actuellement des difficultés dans un contexte mondial incertain. Rahman souligne que si le président Macron s'affaiblit, la baisse de l'influence française sera notable, notamment en tant que membre du G-7 et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le nouveau gouvernement britannique commence à intensifier ses relations internationales. Le Premier ministre Keir Starmer et son parti travailliste ont remporté une victoire écrasante aux récentes élections, obtenant 412 sièges sur les 650 de la Chambre des communes. Les conservateurs, au pouvoir depuis 2010, ont subi une défaite majeure avec seulement 121 sièges, leur pire résultat depuis 190 ans.
La situation politique reste instable malgré la victoire du Parti travailliste. Cette victoire est due au mécontentement public envers les conservateurs, à des votes stratégiques et à l'apparition de Reform U.K., un nouveau parti de droite. Sous la direction de Nigel Farage, Reform U.K. a obtenu seulement cinq sièges, mais presque 14 % des voix. Farage envisage de faire de Reform U.K. la principale opposition au Parti travailliste avant les prochaines élections prévues pour 2029.
Robin Niblett, ancien directeur de Chatham House, a évoqué la situation politique en Europe. Selon lui, les Européens perdent confiance dans la capacité de leurs gouvernements à gérer la mondialisation et ses conséquences. Cependant, il a souligné que, malgré l'incertitude actuelle, les partis politiques modérés pourraient conserver un avantage s'ils font preuve d'innovation.
En France, Marine Le Pen et son parti, le Rassemblement National, pourraient patienter avec impatience. Selon Philippe Marlière de l'University College London, Le Pen pourrait affirmer qu'elle a perdu uniquement à cause du vote stratégique des autres partis contre elle. Si la situation en France se détériore, elle pourrait avoir de sérieuses chances à l'élection présidentielle dans trois ans.
Un scrutin présidentiel s'est tenu en Iran après la mort de Raisi dans un accident d'hélicoptère en mai. Cette élection a porté au pouvoir Pezeshkian, un chirurgien cardiaque et législateur expérimenté. Il aspire à réformer le gouvernement chiite du pays et à améliorer les relations avec les nations occidentales, y compris les États-Unis.
L'élection en Iran a enregistré la plus faible participation depuis la Révolution islamique de 1979. Bien que le gouvernement ait choisi les candidats et qu'aucun observateur international ne soit présent, la victoire de Pezeshkian a suscité à la fois de l'espoir et des doutes. Malgré son désir de réformes, Pezeshkian a déclaré qu'il soutenait Khamenei en tant que décisionnaire final sur toutes les questions d'État et qu'il respectait la Garde révolutionnaire iranienne, qualifiée de groupe terroriste par les États-Unis.
La situation politique est complexe et instable. Bien qu'il y ait eu une diminution des activités autoritaires, celles-ci restent cependant présentes.
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