Attaque du navire norvégien liée à un missile iranien
ParisLe 11 décembre, le navire norvégien Strinda a été touché par un missile alors qu'il naviguait de la Malaisie vers le canal de Suez, en route pour l'Italie avec une cargaison d'huile de palme. L'équipage a réussi à éteindre un important incendie à bord sans qu'il y ait de blessés. Après analyse des débris du missile, l'armée américaine a découvert des preuves claires liant celui-ci à l'Iran.
Points clés de l'incident :
- Un attentat ukrainien a ciblé des raffineries pétrolières russes.
- Moscou affirme avoir réussi à défendre ses positions maritimes.
- Ces évènements surviennent dans un contexte de tensions accrues entre les deux nations.
- Une attaque de missile a provoqué un important incendie sur le Strinda, que l'équipage a réussi à éteindre sans blessés.
- Les débris du missile ont été analysés par l'Agence du renseignement de la défense (DIA).
- Les composants correspondaient au missile de croisière balistique anti-navire iranien Noor.
L'analyse de la DIA a révélé des composants dans les débris du moteur correspondant au turbojet Tolu-4 iranien, utilisé dans le missile Noor. Ce moteur possède des caractéristiques distinctives dans son compresseur et son stator, facilitant son identification. Le rapport de la DIA a également comparé ces pièces avec des photos de l'exposition internationale de l'Air et de l'Espace de 2017 en Russie et a confirmé leur similitude.
L'Iran a reproduit le missile Noor à partir du modèle chinois C-802. Le Noor peut atteindre une distance de 170 kilomètres. Une version améliorée, appelée Qader, peut parcourir jusqu'à 300 kilomètres. Les Houthis, un groupe au Yémen, possèdent un missile similaire nommé Al-Mandeb 2. Selon l'Association Norvégienne des Assureurs de Risques de Guerre (DNK), c'est probablement un C-802 ou un Noor qui a touché le Strinda.
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Avant que les Houthis ne prennent le contrôle de la capitale yéménite, Sanaa, en 2014, le pays ne possédait pas de missiles C-802. Même sans usines locales pour fabriquer des missiles, des modèles plus récents ont été trouvés en possession des Houthis après l'intervention de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite en 2015. Les États-Unis et leurs alliés ont intercepté plusieurs cargaisons d'armes destinées aux Houthis, ce qui laisse supposer un soutien de l'Iran.
L'Iran nie avoir fourni des armes aux Houthis, en invoquant un embargo sur les armes imposé par les Nations Unies. Cependant, mercredi, un rapport a révélé des photos établissant pour la première fois un lien entre les missiles houthistes et l'Iran. Le rapport fait état d'une opération de la marine américaine le 11 janvier, lors de laquelle des pièces de missiles, notamment du missile Noor, ont été saisies sur un bateau iranien près de la Somalie.
Les attaques maritimes des Houthis ont débuté en 2016, avec notamment le tir de missile sur le navire émirati SWIFT-1. Ces attaques se sont intensifiées récemment durant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. Les rebelles ont ciblé plus de 70 navires, causant la mort de quatre marins, capturant un bateau et en coulant deux autres. Les Houthis affirment viser Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni pour soutenir le Hamas, mais beaucoup des navires attaqués n'ont aucun lien avec le conflit, certains se dirigeant même vers l'Iran.
Le lien entre les capacités de missiles des Houthis et l'Iran soulève de graves problèmes politiques. Les États-Unis disposent de preuves photographiques qui aggravent l'image de l'Iran et compliquent davantage l'embargo sur les armes. Cela montre à quel point la guerre au Yémen est complexe et son impact sur la sécurité de la région.
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