Élection imprévue : Macron face à un défi international majeur

ParisLe président français a annoncé des élections imprévues, pouvant potentiellement modifier son influence sur la scène internationale.

Il y a deux issues possibles à cette élection :

• Un parlement éclaté avec un premier ministre faible.
• La droite radicale obtient une victoire historique avec Jordan Bardella comme premier ministre.

Si le parlement est divisé, il pourra se focaliser davantage sur les affaires internes. Macron resterait le chef des forces armées. Cependant, la France pourrait diminuer son implication dans les affaires mondiales. Le premier ministre ne remettrait pas en cause l'autorité de Macron sur la défense ou la politique étrangère.

Dans un second scénario, la situation se complexifie. Jordan Bardella du parti d'extrême droite, le Rassemblement National, pourrait devenir Premier ministre. Proche de Marine Le Pen, la cheffe de ce parti, Bardella souhaite, tout comme Le Pen, limiter l'influence de Macron, notamment dans les domaines de la défense et des affaires étrangères.

La Constitution française offre peu d'orientations pour ces situations. Selon les experts français, l'issue pourrait largement dépendre de la capacité des gens à trouver un compromis.

Bardella refuse d'envoyer des armes à longue portée en Ukraine ou de déployer des troupes françaises sur place. Bien que Macron ait envisagé ces actions cette année, Bardella et son parti, connus pour leurs liens étroits avec la Russie, évitent un affrontement direct avec Moscou.

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François Heisbourg, spécialiste français de la défense, estime qu'il est difficile de déterminer qui prendrait la décision finale. Le président et le premier ministre pourraient se bloquer mutuellement. Le partage du pouvoir n'est pas nouveau en France, mais Macron et Bardella sont en profond désaccord, bien plus que lors des situations précédentes.

Michel Olhagaray, vice-amiral à la retraite, estime que cela pourrait compliquer la situation pour les militaires. Les soldats risqueraient de ne pas savoir qui suivre. Le président ne peut lancer d'actions militaires sans l'aval du Premier ministre. Les activités militaires de la France à l'échelle mondiale pourraient être scrutées par ses alliés, soulevant des interrogations sur sa capacité à tenir ses engagements.

Malgré ces difficultés, les experts estiment que les armes nucléaires de la France resteront sous contrôle. Le président détient les codes nucléaires et prend les décisions seul.

Si aucun parti n'obtient une majorité absolue, diverses formations politiques pourraient créer une coalition. Dans ce cas, le premier ministre aurait besoin d'un large soutien au parlement, ce qui pourrait réduire son pouvoir lorsqu'il partage le pouvoir avec Macron. Le général à la retraite Dominique Trinquand estime que cela renforcerait le contrôle de Macron.

La formation d'une coalition pourrait ralentir la prise de décisions sur des questions difficiles, comme l'augmentation de l'aide à l'Ukraine. Les désaccords au sein du gouvernement pourraient entraîner des retards.

Frédéric Charillon, professeur de sciences politiques, souligne que la France est habituée à un système où le président prend des décisions rapidement. Toutefois, avec l'arrivée d'un nouveau Premier ministre exerçant une gouvernance partagée, cette dynamique changera et il deviendra essentiel de trouver un consensus.