Diabète de type 2 : comment la créatine kinase influence l’efficacité énergétique musculaire
ParisDes recherches récentes de l'Institut Karolinska indiquent que les personnes atteintes de diabète de type 2 présentent des niveaux réduits de créatine kinase, une protéine essentielle aux processus énergétiques des muscles. Cela entraîne des dysfonctionnements dans les mitochondries, responsables de la production d'énergie dans les cellules. Une baisse des niveaux de créatine kinase compromet le bon fonctionnement des mitochondries, provoquant ainsi des problèmes énergétiques et augmentant le stress cellulaire.
Les patients atteints de diabète de type 2 présentent des niveaux réduits d'une enzyme appelée créatine kinase. Cette diminution impacte l'efficacité de la production d'énergie dans leurs cellules. De plus, la mauvaise métabolisation musculaire chez ces patients provoque une augmentation des niveaux de créatine dans le sang.
Les gens prennent souvent des compléments de créatine pour améliorer leurs performances physiques. Une étude soulève des inquiétudes quant à un éventuel lien entre la créatine et un risque accru de diabète. Cependant, il semblerait que les problèmes de métabolisme de la créatine surviennent à cause du diabète de type 2, et non l'inverse. Cette découverte pourrait influencer notre approche du traitement du diabète, notamment concernant l'utilisation des compléments alimentaires.
Des recherches récentes révèlent que la créatine kinase influence les mitochondries au-delà de la simple gestion de la créatine. L'apparence des mitochondries et leur capacité à produire de l'énergie se modifient même en l'absence de créatine. Cela suggère que la créatine kinase joue un rôle crucial dans le maintien de la santé cellulaire, ouvrant la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour des maladies métaboliques telles que l'obésité et le diabète.
La recherche s'interroge sur la manière de gérer les suppléments de créatine. Les personnes diabétiques pourraient métaboliser la créatine différemment, ce qui signifie que les avantages ne seraient pas les mêmes que pour celles n'ayant pas de diabète. Le défi consiste à déterminer si la modification des niveaux de créatine kinase pourrait améliorer l'énergie musculaire chez les personnes atteintes de diabète.
Comprendre le fonctionnement de ces processus est essentiel. Les chercheurs découvrent que la régulation de protéines comme la créatine kinase pourrait faire partie de nouveaux traitements. Cela pourrait améliorer l'utilisation de l'énergie par les muscles, offrant ainsi de meilleurs soins pour le diabète de type 2 et d'autres problèmes de santé connexes. Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement ces mécanismes et développer des traitements efficaces fondés sur ces découvertes.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1126/scitranslmed.ado3022et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
David Rizo-Roca, Dimitrius Santiago P. S. F. Guimarães, Logan A. Pendergrast, Nicolas Di Leo, Alexander V. Chibalin, Salwan Maqdasy, Mikael Rydén, Erik Näslund, Juleen R. Zierath, Anna Krook. Decreased mitochondrial creatine kinase 2 impairs skeletal muscle mitochondrial function independently of insulin in type 2 diabetes. Science Translational Medicine, 2024; 16 (768) DOI: 10.1126/scitranslmed.ado3022Partager cet article