Instabilité au Moyen-Orient : les assassinats de leaders ravivent les tensions

ParisPoints Clés :

• Les négociations pour une trêve à Gaza sont en péril.
• Un conflit régional pourrait éclater et impliquer plusieurs pays.
• Les assassinats révèlent un changement dans les tactiques israéliennes.
• Les conséquences immédiates se manifestent dans l'opinion publique et les réactions officielles.

Le Premier ministre qatari, Mohammed Bin Abdul Rahman al-Thani, a critiqué les attaques et s'est interrogé sur la possibilité de mener des négociations si l'un des principaux médiateurs est pris pour cible. Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a évité de discuter des issues possibles, soulignant plutôt l'urgence d'un cessez-le-feu. Le Hezbollah a déclaré qu'il cesserait d'attaquer Israël si un cessez-le-feu à Gaza était convenu. Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est convaincu que la pression militaire contraindra le Hamas à un accord.

La région entière est impactée par la situation. Certains diplomates craignent une escalade vers un conflit plus large. Un diplomate occidental a déclaré que les frappes à Téhéran et Beyrouth pourraient engendrer une guerre régionale. Le timing et le lieu de l’assassinat de Haniyeh mettent la pression sur Téhéran pour réagir. Israël a déjà été accusé d’attaques en Iran, mais celle-ci est considérée comme particulièrement audacieuse.

Menachem Merhavy de l'Université Hébraïque pense que l'Iran n'attaquera probablement pas directement. Au lieu de cela, l'Iran pourrait inciter le Hezbollah à frapper Israël. Il a expliqué que l'Iran peut causer plus de dégâts à Israël en passant par le Liban.

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L'élimination de Haniyeh envoie un message clair à l'Iran et à ses alliés : Israël peut frapper n'importe où. L'analyste israélien Michael Milshtein estime que les dirigeants ciblés sont rapidement remplacés. Pour lui, l'assassinat de Fouad Shukur revêt une importance fonctionnelle cruciale. Impliqué dans les opérations quotidiennes, sa mort pourrait affaiblir la capacité du Hezbollah à mener des attaques.

Fawaz Gerges de la London School of Economics affirme que de nouveaux leaders prennent généralement le relais rapidement. Il a souligné que l’élimination des dirigeants palestiniens par le passé n’a pas vraiment modifié la situation à long terme. Gerges a aussi noté que bien que la mort de Haniyeh soit significative, elle ne devrait pas altérer la situation militaire de manière notable.

Les récents événements montrent à quel point la paix est fragile au Moyen-Orient. Ils mettent également en lumière les défis auxquels les diplomates sont confrontés pour mettre fin aux conflits régionaux. La violence persistante est difficile à enrayer, surtout avec des assassinats notables. Les changements dans les actions israéliennes pourraient compliquer les efforts de paix. Les négociateurs devront aborder ces questions avec soin pour éviter un conflit plus large.