L'auteur libanais Elias Khoury s'éteint à 76 ans

ParisKhoury a étudié à l'Université libanaise puis à l'Université de Paris, où il a obtenu un doctorat en histoire sociale. Son savoir académique a profondément influencé son écriture. Il abordait fréquemment le déplacement des Palestiniens en 1948, qu'il qualifiait de « nakba » ou « catastrophe », un thème central dans ses œuvres.

L'engagement politique de Khoury dépassait de loin ses écrits. Actif pendant la guerre civile libanaise (1975-1990), il a également soutenu les soulèvements arabes débutés en 2011. Il a analysé ces révoltes, soulignant que le véritable problème résidait non pas dans leur déclenchement, mais dans la manière dont la peur a muselé les nations arabes pendant cinquante ans.

L'influence de Khoury allait bien au-delà de la littérature :

• Il a dirigé la section culturelle du principal journal libanais An-Nahar de 1992 à 2009.
• Jusqu'à sa mort, il a été rédacteur en chef de la revue Palestine Studies.
• Il a enseigné dans des universités prestigieuses telles que l'Université de New York, Columbia, Princeton, Houston et l'Université de Londres.

Les ouvrages de Khoury ont été traduits en de nombreuses langues, y compris l'hébreu. Cela démontre que ses récits et ses idées résonnent auprès des gens du monde entier et qu'il parvient à toucher les lecteurs en évoquant des expériences humaines communes, même en temps de conflit.

La mort de Khoury représente une perte importante pour la littérature et la pensée politique libanaises. Ses œuvres abordaient des problèmes sociaux majeurs, incitant les lecteurs à affronter les dures réalités de la déportation, la guerre et l'injustice. Son influence continuera d'inspirer les nouveaux écrivains et activistes engagés sur ces sujets.