Des milliers de réfugiés en Indonésie attendent une relocalisation incertaine

ParisDe nombreux réfugiés en Indonésie attendent depuis des années de pouvoir s'installer dans de nouveaux pays. Ils ignorent ce que leur réserve l'avenir.

Beaucoup de gens se sont rendus en Indonésie avec l'intention de se rendre ensuite en Australie. Maintenant, ils ont l'impression qu'ils ne peuvent ni avancer ni revenir en arrière.

Il y a neuf ans, Mohammad et sa femme sont arrivés à Jakarta. Ils ont voyagé de Nyala à Jeddah en Arabie Saoudite, puis en Indonésie. Leur première étape a été le bureau de l'agence des réfugiés des Nations Unies dans la ville.

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Mohammad ne savait pas où aller. Il cherchait un endroit sûr pour échapper à la guerre au Soudan. En 2016, ils sont partis à Batam, espérant qu'il serait plus facile de trouver un nouveau pays où vivre. Tous les enfants de Mohammad sont nés en Indonésie. Il ne sait pas où sa famille finira par s'installer. Il souhaite travailler et subvenir à ses besoins. Mohammad a dit : « Nous avons quitté notre pays et notre famille. Ils nous manquent, mais la vie ici est difficile. Depuis huit ans, nous ne travaillons pas; nous faisons simplement dormir, nous réveiller, manger et recommencer. »

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L'Hôtel Kolekta est géré par le Centre de détention de l'immigration centrale de Tanjungpinang, situé sur l'île de Bintan. Ce bâtiment de trois étages, aux fenêtres grillagées et à la peinture vieillissante, abrite de nombreux détenus. Leur avenir est incertain, et les conditions rappellent celles d'une prison. Deux hommes palestiniens y séjournent depuis plus d'un an, ne pouvant rentrer chez eux en raison de la guerre à Gaza. Quatre pêcheurs birmans y sont également bloqués faute de moyens financiers pour continuer leur voyage.

Les personnes présentes dans le centre de détention ont enfreint les lois sur l'immigration en Indonésie. En revanche, celles qui se trouvent à l'Hôtel Kolekta et dans d'autres logements communautaires sont entrées légalement dans le pays et recherchent la sécurité.

Le bureau du HCR en Indonésie indique qu'environ un tiers des 12 295 réfugiés enregistrés sont des enfants. Ces derniers ont un accès limité à l'éducation et aux services de santé.

Rahima Farhangdost est une réfugiée afghane vivant à Bogor, en Indonésie, à environ 60 kilomètres de Jakarta. Elle est arrivée en Indonésie en août 2014 car les Talibans l’empêchaient de travailler comme infirmière et enseignante. Pendant cinq ans, son cousin en Afghanistan lui envoyait de l'argent, mais il est décédé dans le conflit. Désormais, elle dépend du soutien financier mensuel du HCR. Rahima pensait que le processus prendrait deux ou trois ans, mais elle est en Indonésie depuis dix ans et le regrette. Elle a déclaré qu'elle préférerait être en Afghanistan plutôt qu'en Indonésie.

Maymann a déclaré que les réfugiés en Indonésie pourraient ne pas avoir un avenir meilleur à moins d'être réinstallés. Il a souligné la nécessité d'améliorer les conditions de vie des réfugiés en Indonésie, car la réinstallation n'est pas la seule solution.