L'empire médiatique d'Orbán : manipuler la vérité et étouffer la dissidence

ParisLe Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, contrôle les médias pour restreindre l'examen public et façonner le récit national. Son parti, le Fidesz, a remporté quatre élections avec de larges majorités parlementaires. Ce succès s'explique en grande partie par la domination gouvernementale sur la plupart des médias.

Péter Krekó, analyste à Budapest, souligne les répercussions : « Le gouvernement hongrois exerce un grand contrôle sur l'information. » Ce pouvoir influence profondément le paysage médiatique.

• Les politiciens de l'opposition disposent de très peu de temps d'antenne
• Les chaînes publiques relaient les arguments de Fidesz
• Les partisans du gouvernement détiennent la majorité des médias

Les commentateurs indépendants apparaissent rarement dans les médias pro-gouvernementaux. Les chaînes publiques de télévision et de radio soutiennent généralement les idées du Fidesz. Récemment, ces chaînes ont diffusé à plusieurs reprises des vidéos de campagne du Fidesz lors des segments d'actualités, malgré les avertissements de la commission électorale hongroise.

Le parti TISZA, dirigé par Magyar, a critiqué Orbán pour son contrôle sur les médias. Le parti s'est engagé à lutter contre la corruption et à rétablir les pratiques démocratiques. Élu au Parlement européen, Magyar a utilisé les réseaux sociaux et a directement dialogué avec les électeurs pour contourner les médias traditionnels.

Dans les zones rurales, le contrôle des médias traditionnels par Fidesz complique l'accès des partis d'opposition à la population. Reporters sans frontières indique que le gouvernement d'Orbán a pris le contrôle d'une grande partie des médias grâce à des rachats par des hommes d'affaires liés au pouvoir. Ce groupe domine maintenant 80 % du marché des médias en Hongrie. En 2021, Orbán est devenu le premier dirigeant de l'UE à être désigné « prédateur » des médias par Reporters sans frontières.

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Plusieurs événements illustrent cette emprise : en 2016, le plus ancien quotidien de Hongrie a fermé ses portes après son rachat par un homme d'affaires soutenant Orbán. En 2018, les propriétaires de près de 500 médias pro-gouvernementaux les ont donnés à une fondation dirigée par des partisans d'Orbán. En 2020, la rédaction du plus grand site d'information en ligne de Hongrie, Index, a démissionné après le licenciement de son rédacteur en chef en raison de pressions politiques.

Les journalistes indépendants peinent à rester compétitifs. Gábor Polyák de l'Université Eötvös Loránd indique que, malgré des efforts constants, le contrôle gouvernemental sur la propriété des médias et leur contenu reste un problème majeur.

Le gouvernement hongrois dirigé par Orbán contrôle la majorité des médias, restreignant ainsi l'accès à des perspectives diversifiées. Cette mainmise influence les débats publics et les prises de décision. Bien que les gens puissent accéder à d'autres informations en ligne, les médias traditionnels demeurent prédominants, surtout dans les zones rurales où l'accès à Internet est limité.

La manière dont Orbán contrôle les médias reflète une tendance plus générale vers l'autoritarisme dans la région. D'autres dirigeants pourraient imiter ses méthodes, nuisant ainsi à la liberté de la presse, essentielle à la démocratie. La réaction de la communauté internationale sera cruciale pour l'avenir des médias et de la démocratie en Hongrie.