Comprendre les capteurs nutritionnels de l’intestin : une avancée pour de futurs traitements

ParisDes chercheurs de l'Institut Hubrecht et de l'Institut de Biologie Humaine de Roche ont accompli des avancées significatives dans la compréhension de la détection des nutriments par l'intestin. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour divers troubles métaboliques et digestifs. L'intestin est un organe complexe qui non seulement absorbe les nutriments, mais libère également des hormones régulant la digestion et l'appétit. La recherche se concentre sur les cellules entéroendocrines (CEE), parties rares mais cruciales de la paroi intestinale qui jouent un rôle clé dans la gestion de ces fonctions.

Les chercheurs ont développé de nouvelles méthodes pour identifier et analyser les capteurs de nutriments sur les CEE humaines. Voici ce qu'ils ont accompli :

Nouvelles avancées dans la recherche sur les EECs : Des méthodes innovantes ont été développées pour générer un grand nombre de cellules endocrines entérochromaffines (EECs) à partir d'organoïdes. Un marqueur de surface, CD200, a été identifié pour isoler ces cellules à des fins de recherche. De plus, de nouveaux récepteurs sensoriels qui régulent la libération d'hormones ont été découverts. Enfin, la technologie CRISPR a été employée pour comprendre le rôle de ces récepteurs.

La plupart des recherches actuelles utilisent des modèles animaux, mais les CEE de souris et d'humains réagissent différemment. Pour remédier à cette situation, des chercheurs ont créé des organoïdes humains qui imitent de près le tissu humain. Ces organoïdes offrent une méthode précise et évolutive pour étudier les CEE humains.

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Une étude consiste à créer de petites versions de tissus gastriques capables de réagir comme de vrais estomacs en libérant l'hormone ghréline, qui stimule la faim, en réponse à certains signaux. Cela nous aide à mieux comprendre le fonctionnement de certaines cellules de l'estomac. Cette recherche pourrait améliorer notre connaissance sur la régulation de l'appétit et contribuer à traiter l'obésité et d'autres problèmes de santé liés.

La recherche offre des perspectives au-delà de la simple régulation de l'appétit. En modulant les cellules entéroendocrines et la libération de leurs hormones, de nouveaux traitements pourraient être développés. Par exemple, des thérapies pourraient être conçues pour améliorer le transit intestinal dans des affections telles que le syndrome de l'intestin irritable ou la gastroparésie diabétique. En influençant la gestion des nutriments par l'organisme, nous pourrions optimiser les méthodes de prise en charge des maladies métaboliques comme le diabète et l'obésité.

Comprendre le fonctionnement de ces capteurs de nutriments offre aux chercheurs un outil précieux pour prévoir et contrôler la réaction des hormones intestinales. Cette avancée ouvre la voie à de futures recherches pour élaborer des traitements personnalisés basés sur les signaux hormonaux intestinaux de chaque individu.