L'Italie délocalise ses demandes d'asile en Albanie dès août

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Par Pierre Martin
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Poste frontière avec des drapeaux italien et albanais

ParisL'Italie commencera à traiter les demandes d'asile en Albanie en août prochain. Ce projet est soutenu par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L'Italie enverra les demandeurs d'asile dans deux centres en Albanie où ils attendront environ un mois que leurs dossiers soient examinés.

Aspects clés du plan :

  • Environ 36 000 personnes pourraient être envoyées chaque année en Albanie, grâce à un délai de traitement d'un mois.
  • L'Italie accueillera ceux qui obtiennent l'asile.
  • Les demandeurs refusés seront directement expulsés depuis l'Albanie.
  • Le plan coûtera 670 millions d'euros à l'Italie sur cinq ans.
  • Les deux centres seront sous juridiction italienne, mais sécurisés extérieurement par des gardes albanais.

Les organisations de défense des droits de l'homme s'opposent à ce projet. Le Comité International de Secours (IRC) prévient que cela pourrait créer des précédents dangereux et exhorte les pays de l'UE à ne pas l'adopter. Ils qualifient le plan d'« onéreux, nuisible et inefficace ».

L'envoi de demandeurs d'asile vers d'autres pays n'est pas une pratique inédite. Le Royaume-Uni avait prévu de transférer des migrants au Rwanda, mais le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, a annulé ce projet. La ministre de l'Intérieur, Yvette Cooper, a critiqué cette initiative, la qualifiant de gaspillage énorme de l'argent des contribuables, avec un coût avoisinant les 700 millions de livres.

Les installations en Albanie possèdent des bâtiments où les gens peuvent séjourner, mais ils ne sont pas encore terminés. Les habitants de Gjader, un village voisin, confirment cette information. Malgré quelques désaccords, beaucoup de résidents de Gjader se réjouissent de l'ouverture du nouveau centre. Depuis 30 ans, de nombreuses personnes y ont émigré vers d'autres pays européens. Ils pensent que les emplois offerts par le centre d’asile seront bénéfiques.

La situation sociale à Gjader pourrait être captivante. Les habitants ayant déjà émigré pourraient bien accueillir les nouveaux arrivants. Cependant, les bâtiments inachevés et les coûts élevés pourraient poser des problèmes pour les services locaux et les ressources.

L'UE continue à chercher des solutions justes et efficaces pour venir en aide aux demandeurs d'asile. Il reste à voir si ce nouveau plan apportera des améliorations ou aggravera les problèmes actuels.

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