La lutte pour la présidence iranienne : speaker, maire et chirurgien cardiologue

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Par Pierre Martin
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Paysage urbain de l'élection présidentielle iranienne avec des bâtiments civiques.

ParisSix candidats ont été approuvés par le gouvernement iranien pour participer à l'élection présidentielle de vendredi. Cette élection fait suite au décès du président Ebrahim Raisi, mort dans un accident d'hélicoptère en mai. Les candidats se composent de conservateurs et de réformistes, tous désireux de façonner l'avenir de l'Iran.

  • Amirhossein Ghazizadeh Hashemi : Âgé de 53 ans, il a servi comme vice-président sous Raisi et dirige actuellement la Fondation des Martyrs et des Affaires des Vétérans. Candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2021, il avait terminé en dernière position.
  • Saeed Jalili : Politicien intransigeant de 58 ans, ancien négociateur nucléaire, il est réputé pour la grande opacité de ses discussions.
  • Masoud Pezeshkian : Chirurgien cardiaque de 69 ans, il est le seul candidat réformiste et met l'accent sur la renégociation avec l'Occident pour relancer l'accord nucléaire de 2015.
  • Mostafa Pourmohammadi : Clerc chiite de 64 ans avec un passé controversé, il a été ministre de l'Intérieur sous le Président Mahmoud Ahmadinejad.
  • Mohammad Bagher Qalibaf : Âgé de 62 ans, président du parlement et ancien maire de Téhéran, il est considéré comme le favori.
  • Alireza Zakani : Maire de Téhéran de 58 ans, il promet de neutraliser les sanctions internationales et de créer davantage de produits à valeur ajoutée à partir du pétrole.

Ghazizadeh Hashemi prévoit de poursuivre les politiques de Raisi. Il est convaincu que l'Iran peut se passer des investissements étrangers malgré les problèmes économiques. Bien qu’il ne soit pas un favori, il continue sa campagne avec peu de soutien.

Jalili, un conservateur strict, estime que l'Iran ne devrait pas négocier sur son programme nucléaire. Sa campagne cible principalement les électeurs ruraux. Ayant perdu une jambe pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980, il est proche de Khamenei mais n'est pas un candidat de premier plan.

Pezeshkian cherche à renouer avec le monde en mettant l'accent sur les aspects économiques de l'accord nucléaire. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a participé à la création de l'accord initial, le soutient. Pezeshkian vise à attirer les votes des jeunes, des femmes et des minorités ethniques. Cependant, il a besoin d'une forte participation électorale, ce qui semble peu probable en raison du désintérêt actuel du public.

Pourmohammadi, une figure controversée

Pourmohammadi a un passé sulfureux. Le Département d'État américain l'a qualifié de « violeur notoire des droits de l'homme » en raison de son implication dans les exécutions massives de 1988. Il a également critiqué le soutien de l'Iran à la Russie dans la guerre en Ukraine, non pas pour les victimes civiles, mais parce qu'il considérait que Moscou ne rendait pas assez en retour. Pourmohammadi bénéficie du soutien des clercs et des traditionalistes.

Qalibaf, le président du parlement iranien, est une personnalité influente connue pour ses liens étroits avec les Gardiens de la Révolution et son passé de répression des manifestations. Il se présente comme un dirigeant compétent capable de résoudre les problèmes du pays. Bénéficiant du soutien de la classe moyenne, Qalibaf promet également une aide financière accrue pour les plus démunis.

Zakani, qui avait soutenu Raisi lors de l'élection de 2021, est à nouveau candidat. Il souhaite atténuer les effets des sanctions internationales et produire des dérivés pétroliers de meilleure valeur. Zakani a promis des soins de santé gratuits pour les femmes et les personnes âgées ainsi que des aides financières pour les plus démunis. Cependant, il n'a pas clarifié comment ces promesses seront tenues.

Les autorités montrent peu d'enthousiasme à promouvoir le vote public, contrairement aux élections précédentes. Lors des dernières élections législatives, la participation des électeurs a été la plus faible depuis la Révolution islamique de 1979. Le prochain scrutin révélera dans quelle mesure la population iranienne se sent concernée par ses dirigeants face aux défis économiques et politiques actuels.

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