L'inflation chute à 2,2 % : la BCE envisage une baisse des taux
ParisL'inflation en Europe a chuté à 2,2%, rendant probable une baisse des taux d'intérêt par la Banque Centrale Européenne (BCE) en septembre. Cette diminution de l'inflation facilite la BCE dans cette démarche, jugée par beaucoup comme nécessaire pour soutenir la croissance et la stabilité économiques, car les taux élevés sont devenus préoccupants.
Plusieurs facteurs ont contribué à la baisse de l'inflation.
- Baisse des prix de l'énergie suite à la stabilisation du marché pétrolier mondial
- Amélioration de la logistique des chaînes d'approvisionnement, notamment pour les pièces et matières premières
- Ralentissement économique en Europe, modérant les dépenses des consommateurs et des entreprises
Les économistes affirment qu'atteindre l'objectif d'inflation de 2% de la BCE sera difficile. La banque centrale prévoit que l'inflation changera considérablement dans un avenir proche, mais elle reste confiante d'atteindre le but d'ici la fin de l'année prochaine. Ils reconnaissent toutefois le défi de maîtriser l'inflation sans affecter la croissance économique.
Les prix de l'énergie ont joué un rôle crucial dans la dernière poussée inflationniste. L'attaque de la Russie contre l'Ukraine a perturbé les approvisionnements énergétiques, entraînant une forte hausse des coûts. En réaction, des banques centrales comme la BCE ont considérablement augmenté les taux d'intérêt. Bien que des taux plus élevés aident à maîtriser l'inflation en réduisant les emprunts et les dépenses, ils peuvent également ralentir l'économie et augmenter le chômage.
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Les taux de chômage sont actuellement bas en Europe et aux États-Unis, ce qui est un signe encourageant. Cependant, si les taux d'intérêt élevés persistent, cela pourrait entraîner des pertes d'emplois et de possibles récessions à l'avenir. Les effets retardés des changements de taux rendent la décision de la BCE difficile, car elle doit prendre en compte à la fois les bénéfices à court terme et les risques à long terme.
Au deuxième trimestre, l'économie de la zone euro n'a progressé que de 0,3%. Les taux d'intérêt élevés ont mis fin à la hausse prolongée des prix de l'immobilier européen et ont réduit les prêts aux consommateurs et aux entreprises. Ces taux ont également freiné le financement de nouveaux projets d'énergie renouvelable, mettant en lumière la nécessité d'une politique monétaire plus équilibrée.
Philip Lane, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a souligné qu'il est crucial de ne pas trop augmenter les taux d'intérêt, car cela pourrait entraîner une faible inflation à long terme et ralentir la croissance économique. Cette perspective est partagée par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a déclaré que la banque se basera sur les données économiques actuelles pour prendre ses décisions concernant les taux.
En juin, la BCE a procédé à sa première baisse de taux de ce cycle, mais a fait une pause en juillet pour recueillir plus de données économiques. Bien que le taux d'inflation actuel de 2,2 % soit encourageant, l'avenir reste incertain. Les décisions que la BCE prendra dans les mois à venir seront cruciales pour orienter l'économie européenne durant ces périodes difficiles.
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