Surprenants poissons de la mer chaude : adaptations étonnantes révélées par des chercheurs
ParisDes chercheurs ont découvert comment les poissons des récifs coralliens du golfe Arabo-Persique survivent dans une eau très chaude. Sous la direction de John Burt de l'Université de New York à Abou Dhabi et de Jacob Johansen de l'Institut de biologie marine d'Hawaï, l'équipe a mis en évidence des modifications spéciales du métabolisme et des capacités de nage des poissons. Ces adaptations permettent aux poissons de prospérer dans l'environnement hostile du golfe Arabo-Persique.
Contrairement aux attentes, ces poissons n'ont pas rétréci en raison de faibles niveaux d'oxygène. Au lieu de cela, ils ont réussi à maintenir une bonne alimentation en oxygène même à des températures plus élevées. Cette découverte contredit l'idée répandue selon laquelle les grands poissons dans des eaux plus chaudes sont généralement plus petits parce qu'ils ne peuvent pas obtenir suffisamment d'oxygène.
Principaux résultats :
- Les poissons du Golfe Persique maintiennent une bonne oxygénation à des températures élevées.
- Leur taille ne diminue pas contrairement aux prédictions antérieures.
- Ils possèdent des adaptations métaboliques et de nage uniques.
Les océans qui se réchauffent risquent d'avoir un impact considérable sur la vie marine et la pêche. Selon les scientifiques, les poissons des récifs coralliens pourraient devenir de 14 à 39 % plus petits d'ici 2050 en raison de l'augmentation des températures. Toutefois, l'étude révèle également que d'autres facteurs contribuent à la diminution de la taille des poissons dans les eaux chaudes.
L'étude a porté sur deux espèces de poissons, Lutjanus ehrenbergii et Scolopsis ghanam. Les chercheurs ont comparé ces poissons des eaux chaudes du Golfe Persique à des poissons similaires provenant des eaux plus fraîches du Golfe d'Oman. Leur objectif était de comprendre les mécanismes permettant à ces poissons de récif de survivre à des températures très élevées.
Les températures estivales de l'eau dans le golfe Persique sont déjà aussi élevées que celles que de nombreux récifs coralliens tropicaux devraient connaître d'ici 2100. Burt a expliqué que ces récifs coralliens très chauds aident les scientifiques à étudier l'impact de la hausse des températures de l'eau sur les poissons à l'avenir.
Certaines espèces de poissons s'adaptent mieux aux changements climatiques que nous ne le pensions. Cela explique en partie pourquoi les petits poissons sont plus fréquents par temps chaud. Les petits poissons pourraient utiliser leur énergie de manière plus efficace dans des conditions difficiles.
Cette étude nous offre une meilleure compréhension de l'adaptation des animaux marins face à la hausse des températures. Les scientifiques espèrent que ces informations permettront de prédire l'avenir de la biodiversité marine dans un monde plus chaud.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41467-024-49459-8et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Jacob L. Johansen, Matthew D. Mitchell, Grace O. Vaughan, Daniel M. Ripley, Holly A. Shiels, John A. Burt. Impacts of ocean warming on fish size reductions on the world’s hottest coral reefs. Nature Communications, 2024; 15 (1) DOI: 10.1038/s41467-024-49459-8Aujourd'hui · 02:08
Étude : le rôle des femmes dans l’accueil au XVIIe siècle
Aujourd'hui · 00:09
Biomarqueurs numériques : saisons et troubles de l’humeur
Partager cet article