La vie urbaine et l'eczéma : Yale révèle l'impact caché de la pollution.
ParisUne étude récente indique un lien évident entre la pollution de l'air et l'eczéma, offrant de nouvelles perspectives sur l'impact de la vie urbaine sur la santé de la peau. Des chercheurs de la Yale School of Medicine ont découvert que les habitants des zones avec une forte concentration de particules fines, appelées PM 2.5, ont un risque accru de développer de l'eczéma. Cette étude a analysé de nombreuses données provenant du programme All of Us Research Program des National Institutes of Health des États-Unis, en examinant les informations de près de 287 000 adultes.
Voici les résultats principaux.
- Sur 12 695 participants, soit 4,4 % du groupe étudié, ont reçu un diagnostic d'eczéma.
- Il a été établi un lien direct entre l'exposition accrue aux particules fines PM 2.5 et la fréquence des diagnostics d'eczéma.
- Une augmentation de 10 µm/m3 des niveaux de PM 2.5 double le risque de contracter un eczéma.
Ces découvertes sont cruciales. L'eczéma, ou dermatite atopique, est un trouble cutané persistant qui provoque des enflures, des démangeaisons et des rougeurs. Ce problème touche de nombreuses personnes dans le monde entier et peut considérablement diminuer leur qualité de vie. De nouvelles preuves indiquent que les facteurs environnementaux, en particulier la pollution de l'air, jouent un rôle significatif dans la prévalence de cette affection.
Les particules de pollution, comme les PM 2.5, peuvent pénétrer profondément dans les poumons et ensuite passer dans le sang. Cela peut affecter les mécanismes naturels de défense et la réponse immunitaire de la peau. En conséquence, des problèmes cutanés tels que l'eczéma peuvent apparaître ou s'aggraver. Le système immunitaire joue un rôle crucial dans la compréhension de l'impact de la pollution sur la peau, car les polluants pourraient déclencher ou exacerber des réactions immunitaires conduisant à l'inflammation cutanée.
Les citadins devraient militer en faveur de lois pour un air plus pur. Diminuer la pollution par les particules PM 2.5 peut améliorer la santé globale, pas seulement celle des poumons. Les habitants des zones polluées peuvent prendre des mesures personnelles telles que l'utilisation de purificateurs d'air, éviter les activités en extérieur lors des jours de forte pollution, et adopter une bonne routine de soins pour la peau.
Cette recherche appelle à davantage d'études sur l'impact de la pollution environnementale sur la santé de la peau. Elle souligne l'importance d'élaborer des stratégies précises pour diminuer les effets de la pollution de l'air sur la santé publique, notamment les problèmes cutanés. Apporter des solutions à ces enjeux pourrait contribuer à diminuer l'eczéma et à améliorer la santé générale des citadins à travers le monde.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0310498et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Gloria F. Chen, Erica Hwang, Charles E. Leonard, Jeffrey M. Cohen. Association between fine particulate matter and eczema: A cross-sectional study of the All of Us Research Program and the Center for Air, Climate, and Energy Solutions. PLOS ONE, 2024; 19 (11): e0310498 DOI: 10.1371/journal.pone.0310498Partager cet article